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Coupe du monde: les Espagnols et les Allemands avaient mieux fêté leurs titres avec les supporters

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Les champions du monde français ont défilé lundi sur les Champs-Elysées pour fêter leur titre. Mais beaucoup de supporters ont regretté la rapidité du passage, surtout après attendu pendant des heures en plein soleil. En 2010 et 2014, les Espagnols et les Allemands s'étaient eux montrés plus patients.

Olivier Giroud l’a lui-même reconnu ce mardi matin au micro de BFMTV. Le bus à impériale des Bleus n’a pas traîné au moment de descendre l’avenue des Champs-Elysées, lundi, au lendemain de la victoire de l’équipe de France en finale de la Coupe du monde face à la Croatie (4-2). "C’est passé vite. Mais je pense que c’est pour des raisons de sécurité. On ne pouvait peut-être pas faire comme il y a 20 ans quand les gens tapaient des mains sur le bus. Là, les gens étaient à distance, mais on a senti la ferveur, l’engouement et l’euphorie autour de cette coupe", a confié l’attaquant de Chelsea.

Les Bleus en 2018
Les Bleus en 2018 © AFP

Pris en étau et noyé au milieu de 600.000 spectateurs, le car des Bleus avait mis plusieurs heures à avancer en 1998, poussant même les organisateurs à abréger son parcours. Cette fois-ci, le bus à impériale de l’équipe de France a donc emprunté un couloir aménagé sur un côté des Champs-Elysées. Mais parmi les dizaines de milliers de supporters massés sur la chaussée, beaucoup ont surtout regretté que le bus soit passé très rapidement. Un défilé d’un quart d’heure, à peine. Loin de ce qui s’était par exemple déroulé en Espagne en 2010 après le sacre mondial de la Roja.

Quatre heures au milieu de la foule pour la Roja

De retour d’Afrique du Sud, Xavi et sa bande avaient eux aussi eu droit à un accueil triomphal à Madrid. Mais contrairement aux Bleus, leur bus à impériale avait fendu la foule. Il s’était frayé un chemin très lentement, au rythme des "Campeones !" et au milieu de centaines de milliers de supporters vêtus aux couleurs de la Roja. Il avait mis près de quatre heures à parcourir un trajet de huit kilomètres, arrivant avec près de deux heures et demie de retard sur une esplanade proche du Palais royal où plus de 150.000 fans attendaient leurs héros pour l'apothéose finale.

Les Espagnols en 2010
Les Espagnols en 2010 © AFP

Ils avaient été auparavant été reçus tour à tour par le roi d'Espagne Juan Carlos et le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero. Quatre ans plus tard, des centaines de milliers de personnes avaient à leur tour fêté le titre décroché par l’Allemagne. Après avoir pris le temps de prendre la pose avec le personnel de l’aéroport Berlin-Tegel, les joueurs de Joachim Löw avaient arpenté les rues de la capitale allemande à bord d’un camion à impériale jusqu’à la Porte de Brandebourg, noire de monde. Escorté par des policiers, le bus avait fendu la foule. Sur une grande scène, Mario Götze et ses coéquipiers avaient assuré le show pendant de longues minutes.

Une fête incroyable pour la Mannschaft (mais un dérapage)

Des célébrations exceptionnelles qui avaient toutefois été gâchées par le comportement de certains joueurs. Alors qu’ils étaient ovationnés, Mario Götze, Miroslav Klose, Toni Kroos, André Schürrle, Shkodran Mustafi et Roman Weidenfeller avaient jugé bon de se présenter face au public en mimant des Argentins courbés, malheureux, et en chantant: "Ainsi marchent les Gauchos, les Gauchos marchent ainsi". Puis ils s’étaient relevés en poursuivant leur chanson par: "Ainsi marchent les Allemands". Le président de la Fédération allemande avait dû présenter ses excuses.

Les Allemands en 2014
Les Allemands en 2014 © AFP

Les Bleus, eux, n'ont pas commis le moindre dérapage. Après leur rapide défilé sur les Champs, ils ont poursuivi leur soirée à l'Elysée où ils ont été accueillis par Emmanuel et Brigitte Macron, leurs familles, d'autres champions, mais également par des jeunes de clubs sportifs invités pour l'occasion. Contrairement aux Espagnols et aux Allemands, ils n'ont donc pas poursuivi la fête sur une esplanade ou une grande scène, que certains supporters auraient par exemple aimé voir du côté du Champ-de-Mars, où ils étaient 90.000 à regarder la finale dimanche.

RR