
Coupe du monde: Mertens et de Bruyne régalent, Lukaku plante... la Belgique est bien là
Mertens et De Bruyne assurent le show…
Longtemps, les Belges ont buté sur des Panaméens tout heureux d’aller au combat. Longtemps, le spectre d’une entame de Coupe du monde laborieuse pour les hommes de Roberto Martinez a plané. Mais la Belgique, ultra-dominatrice, malgré quelques trous d’air et l’énorme balle d’égalisation de Murillo (54e), n’a semblé jamais s’affoler, sûre de son heure. Elle est arrivée et de manière spectaculaire en début de seconde période – on oubliera la première, vraiment compliquée, en témoigne le 0-0 au tableau d’affichage -, sur une volée de Mertens venue sanctionner un mauvais renvoi de la défense panaméenne.
Puis d’une inspiration aussi lumineuse que chirurgicale de la part de Kevin De Bruyne passeur décisif et magnifique pour le but du break signé Lukaku. Deux gestes de classe qui ont démontré l’écart de niveau entre les deux formations, assuré le show – on a certainement vu deux des plus beaux gestes de cette première semaine de Coupe du monde – mais qui ne saurait masquer certaines largesses défensives et un rythme pas toujours constant dans l’intensité.
… et Lukaku prend ses quartiers
Cristiano Ronaldo trois. Diego Costa deux. Denis Cherichev deux aussi. Et désormais Romelu Lukaku deux, également. Attendu comme l’un des animateurs à venir de cette Coupe du monde en Russie, le buteur de Manchester United n’est pas passé à côté de son entrée en lice. D’une tête à bout portant et d’une petite balle piquée, l’ancien goleador d’Everton a fait parler la poudre et a répondu présent, au contraire des joueurs supposés lui disputer le titre de meilleur buteur, comme Luis Suarez, Edinson Cavani, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé ou encore Neymar. Bref, au cas où on l’aurait oublié, il faudra compter sur le numéro 9 belge pour animer la compétition.
Un dernier quart d’heure terrible pour le Panama
Ils ont joué crânement leurs chances et ont bousculé, parfois, dans les grandes largeurs, la sélection belge. Même une fois menés au score par les Diables Rouges sur la volée géniale de Mertens (47e) au retour des vestiaires, les joueurs du Panama se sont accrochés à leur rêve, celui d’accrocher l’un des favoris à la Coupe du monde pour sa première participation.
Mais la fatigue (certains joueurs ont fini avec des crampes) et la débauche d’efforts consentis ont été fatals aux hommes d’Hernan Mario Gomez, motivés, déterminés et volontaires et portés surtout par la grinta de leur latéral droit, Michael Murillo. Sur la durée, ça n’est pas passé contre les Belges. Mais qui sait contre la Tunisie ou l’Angleterre ? Le rêve est permis. Seule ombre au tableau du match panaméen, ne pas avoir au moins inscrit un but, qui n’aurait pas été volé sincèrement.
Hazard pas buteur mais…
Il n’a pas brillé sur un coup de pied arrêté (mais c’est aussi le cas du reste de son équipe) ni par une frappe sèche et soudaine dont il a le secret, malgré une belle opportunité dans le premier quart d’heure (12e). S’il a souvent fixé la défense adverse, il n’a pas toujours été en réussite dans tous les dribbles qu’il a entrepris. Mais la star de Chelsea et de l’équipe de Belgique, dont il porte fièrement le brassard de capitaine, a moins joué les solistes pour mieux servir le collectif.
Et avec succès. S’il n’y est pour rien sur l’ouverture du score de Mertens, en revanche, c’est bien lui qui décale De Bruyne sur le premier but de Lukaku. Et encore lui qui glisse son compatriote sur la route du doublé. Pas de but fracassant mais une influence constante dans le jeu de son équipe, c’est aussi ça le visage d’Eden Hazard en sélection, soucieux de ne pas se télescoper dans le jeu avec le Mancunien Kevin De Bruyne. Et il n’est pas moins efficace.