RMC Sport
EXCLU RMC SPORT

France-Maroc: "On va ramener cette Coupe du monde", les familles des joueurs marocains y croient avant la demie

placeholder video
Invitées par la fédération marocaine, la plupart des familles des joueurs marocains sont logées au Viva Bahriya Tower 26, dans le quartier de The Pearl, à Doha. Et, à deux jours de la demi-finale de la Coupe du monde 2022 face à la France (mercredi à 20h), les proches veulent profiter et surtout savourer, avec l’espoir de voir l’équipe aller au bout.

Dans le hall de cette tour, se côtoient parents, frères et sœurs des joueurs marocains. "C’est incroyable, c’est inimaginable." Abdeltif Boufal, le frère de Sofiane, ailier gauche marocain, ne réalise toujours pas. "Je rêve encore, je suis toujours en train de dormir dans ma tête", lâche-t-il. Lunettes sur le nez, barbe longue et bien taillée, coca à la main, Abdeltif n’a qu’un mot en bouche pour résumer ces trois dernières semaines: "C’est impressionnant." Il retient surtout un moment magique qui l’a marqué, quand sa maman s’est retrouvée sur la pelouse, avec son frère Sofiane, après la victoire 1-0 contre le Portugal en quart de finale de cette Coupe du monde 2022 (1-0): "J’en ai pleuré. Je n’ai jamais vu ma mère sourire comme ça. Son fils en demi-finale de la Coupe du monde, c’est impressionnant. Il représente le pays. Et ma mère en pleure tous les jours", raconte-t-il la voix pleine d’émotions.

>> Toutes les infos à J-2 de France-Maroc

"Ils ont rendu fier tout un peuple"

La maman de Bilal El Khannouss, joueur de 18 ans, vit elle aussi un rêve éveillé. Quand elle évoque l’aventure de son fils, elle ne lâche pas son grand sourire: "C’est quelque chose de magique qui nous arrive. On est en demie." Depuis trois semaines, Karima découvre une incroyable ambiance, où les mamans se retrouvent tous les midis pour manger ensemble. Et pour elle, avoir fait le déplacement au Qatar, auprès de son fils, était obligatoire: "Il faut savoir que, dans notre culture, la famille est très importante. Que la Fédération ait pris l’initiative de nous inviter ici, c’est justement pour soutenir nos enfants au niveau du moral. Ça leur donne du punch."

Et de la force, ils en ont eu les joueurs de Walid Regragui. Les voilà en demi-finale, mercredi, face à la France. Le Maroc est devenue la première nation africaine à se qualifier pour le dernier carré d’une Coupe du Monde. Alors quand on demande à Abdeltif Boufal ce que cela représente pour son pays... "C’est historique, on est rentré dans l’histoire et ça y restera. Et en espérant ramener la coupe du monde là-bas." Et il y croit fortement: "On ne va plus le revivre. C’est la coupe du monde. Et on va la gagner."

Karima aussi, la maman de Bilal, espère rester encore une semaine à Doha: "On espère rester jusqu’à la fin, on y croit tous. Le but de toutes les familles ici, c’est de ramener la coupe. On y croit fortement. On a de bons joueurs, je pense qu’on peut y arriver." Pour tous les deux, c’est surtout énormément de fierté: "Ils ont rendu fiers 40 millions de supporters, tout un peuple."

"Mbappé, s’il te plaît, freine un peu"

Pour Abdeltif, né en France comme son frère Sofiane, le Maroc est le pays de leurs parents: "La France c’est notre pays, le Maroc aussi. Vive les deux patries. Que le meilleur gagne comme on dit, après ça reste que du foot. Si la France gagne tant mieux, si le Maroc gagne tant mieux." Très souvent considérés comme des outsiders, les joueurs marocains ont pourtant déjoué tous les pronostics face à de grandes nations. Alors pour Abdeltif pourquoi pas récidiver ? "On a battu de grandes équipes mais ce n’est pas une surprise qu’on soit là. On fait peur aussi à l’équipe de France." Mais il a quand même une demande: "Mbappé, s’il te plait, freine un peu", ironise Abdeltif Boufal. Peu en contact avec son frère Sofiane, il souhaite aussi lui faire passer: "Bon courage, fais un bon match, fais-nous rêver. Et fais-moi pleurer aussi."

Léna Marjak au Qatar