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PSG: la défense d’Al-Khelaïfi réclame l'acquittement total dans le "FIFAgate"

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Les avocats de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, ont une nouvelle fois demandé l’acquittement total de leur client, mercredi, devant la justice suisse qui a requis en appel 28 mois de prison dans le cadre du "FIFAgate".

La défense du président de beIN Media et du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, ainsi que de l'ex-numéro 2 de la Fifa, Jérôme Valcke, a réclamé mercredi un nouvel acquittement des deux hommes en clôture de leur procès en appel.

Quelques heures avant la nouvelle débâcle du PSG en Ligue des champions à Madrid (3-1), les trois avocats ont balayé l'"arrangement corruptif" décrit par le parquet autour d’une luxueuse bâtisse, la Villa Bianca, en échange d'un contrat de droits TV. L'accusation avait requis mardi 28 mois de prison contre M. Al-Khelaïfi, 48 ans, et 35 mois contre M. Valcke, 61 ans, après avoir essuyé un revers quasi-total lors du premier procès à l'automne 2020, qui s'était soldé par l'acquittement des accusés dans ce volet.

La défense demande réparation pour diffamation

Dans les grandes lignes, les trois avocats ont insisté sur le fait que l'accord beIN pour les droits TV pour les Mondiaux 2026 et 2030 était stratégique pour la FIFA, plutôt qu'un accord sous-évalué/bon marché, comme présenté par l'accusation.

Cela avait été accepté par le tribunal lors du procès en octobre 2020. La défense a insisté sur le fait que la villa n'avait rien à voir avec les droits TV et ressort totalement de l'ordre du privé, et n'était pas la villa de Nasser Al-Khelaïfi en premier lieu. Elle a demandé à l'accusation la compensation de tous les frais pour avoir diffamé le nom de Nasser Al-Khelaïfi, tout en rappelant à la cour l’acquittement total du président parisien.

La défense a donc repris les mêmes arguments qu'en première instance, s'efforçant de dissocier la relation "privée" des deux hommes, qui avait poussé M. Valcke à demander l'aide du dirigeant qatari pour financer cette villa à cinq millions d'euros fin 2013, et l'obtention par beIN Media des droits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient des Mondiaux 2026 et 2030, en avril 2014, explique l’AFP.

Si le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone avait, en première instance, qualifié de "pot-de-vin" l'acompte versé à M. Valcke, il ne pouvait pénalement condamner pour "corruption privée", la Fifa ayant retiré sa plainte en janvier 2020 après un accord avec M. Al-Khelaïfi, dont les termes n'ont jamais été rendus publics.

Restait donc l'accusation de "gestion déloyale", qui nécessite de prouver que l'accord entre les deux hommes a lésé la Fifa. Or le contrat signé avec beIN était particulièrement favorable à l'instance du foot, prévoyant 480 millions de dollars pour deux Coupes du Monde - soit 60% de plus que pour les Mondiaux-2018 et 2022, alors que la chaîne était seule en lice, a encore rappelé la défense. La date de la décision doit être annoncée ultérieurement.

RMC Sport avec AFP