Argentine-Brésil: le câlin entre Scaloni et Raphinha qui apaise les tensions

Un câlin pour apaiser un déchaînement d’hostilités. Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre Raphinha tomber dans les bras du sélectionneur argentin Lionel Scaloni dans les couloirs du Monumental après le choc houleux entre l’Argentine et le Brésil (4-1) ce mardi lors des qualifications à la Coupe du monde 2026. Le cliché est apparu au lendemain de la rencontre.
Pris à partie par les joueurs et le public argentins
Selon TyC Sports, qui a authentifié le cliché en ayant eu accès à l’original, la scène s’est déroulée dans la zone d’accueil du stade de River Plate, sous les yeux de Daddy De Andrea, physiothérapeute argentin. Elle est intervenue dans un contexte très tendu autour de Raphinha après les propos insultants tenus par ce dernier quelques jours avant le choc face au rival brésilien. Dans une interview accordée à Romario, champion du monde 1994, l’ancien Rennais avait promis de "tabasser" les Brésiliens et de marquer: "qu'ils aillent se faire foutre", avait-il ajouté.
Sans surprise, l’attaquant du Barça a reçu un accueil hostile du public argentin mais aussi des joueurs. "Parle moins", lui a lancé Nicolas Otamendi après une faute en première période. À la mi-temps, le gardien Emiliano Martinez l’a bousculé en lui fonçant dessus tout en feignant de ne pas l’avoir vu. Leandro Paredes et Cristian Romero lui avaient ajouté une petite tape au visage. À l’issue de la rencontre, les Argentins avaient révélé avoir été motivés par les propos de Raphinha.
"On m'a toujours appris qu'il fallait parler après les matchs, ce garçon a besoin d’éducation", a lancé Martinez en zone mixte.
La grande classe de Scaloni avant et après le match
Même Lionel Messi, pourtant forfait, y est allé de son tir dans un message sur Instagram. "Sur le terrain ou en dehors, où que ce soit avec cette équipe nationale, on parle toujours de football", a écrit l’octuple Ballon d’or. Lionel Scaloni a pour sa part fait preuve de mesure avant et après le match en refusant d'alimenter la polémique.
"Lors de la conférence de presse (avant le match), j'ai dit que je n'avais pas commenté les déclarations, ni que je ne les avais revues, et je pense comprendre la situation", a-t-il déclaré. "Je comprends que c'est Argentine-Brésil, et qu'il n'y a pas besoin de faire des déclarations pour que le match se déroule comme ça. Ce n'est pas pour ça que nous avons joué comme ça, pas du tout, au contraire. Je pardonne à Raphinha, car je sais qu'il ne l'a pas fait exprès, il défend son équipe nationale, son équipe. Après, on y accorde de l'importance, car on préfère que le match soit intense, mais pas du tout. Avec ou sans déclarations, on allait jouer notre jeu et eux aussi. Je lui pardonne, car je suis absolument certain qu'il n'avait pas l'intention de blesser qui que ce soit." Grande classe du début à la fin.