Eblouissant avec le Barça, Ousmane Dembélé plus que jamais sur la route du Mondial avec les Bleus

Un tacle de patron, puis un centre délicieux, une louche fabuleuse pour Ferran Torres et des dribbles comme il les aime. Ousmane Dembélé (25 ans) a signé une performance magistrale mercredi lors de la large victoire du FC Barcelone face à Plzen (5-1) en Ligue des champions. Il a laissé le titre d’homme du match à Robert Lewandowksi pour son triplé. Mais le Français a fait l’unanimité auprès de ses coéquipiers - qui l’ont chaleureusement fêté sur le terrain - et du Camp Nou, qui a délaissé les sifflets de janvier pour de bruyants frissons sur chaque prise de balle de l'international français (27 sélections, quatre buts).
Xavi, lui, l’a couvert d’éloges comme il ne cesse de le faire depuis de longs mois. "Il est heureux, s'amuse, c'est important pour moi, pour le groupe, a déclaré l’entraîneur à l’issue de la rencontre. Il fait la différence, il passe, il marque, il met des coups de poignard, il est dans un bon moment. Je ne veux pas lui jeter de fleurs mais la capacité qu'il a en un contre un est au niveau du meilleur Neymar. C'est un bon garçon et il doit profiter de ces caractéristiques. Il est là pour faire la différence et il le fait."
Libéré par sa prolongation et aucune rechute physique depuis neuf mois
En régalant sur le terrain, "Dembouz" (un but, quatre passes décisives en cinq matchs cette saison) a fait oublier les crispations nées des hésitations à prolonger son contrat au cœur de l’hiver dernier au point de pousser les dirigeants à demander sa mise à l’écart des matchs. Un homme a tout fait pour ne pas rompre le cordon: Xavi encore. L’entraîneur a continué d’utiliser le Français en dépit de la demande de ses dirigeants. Il l’a aussi couvé et Dembélé le lui a rendu en terminant meilleur passeur de la Liga en une demi-saison. Une autre récompense est intervenue au début de l’été avec sa prolongation au club.
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Depuis, Dembélé confirme son retour au plus haut niveau. Le fruit d’une prise de conscience personnelle après une succession de blessures qui lui a gâché la vie au point de lui faire peur, comme il l’a récemment confié dans Sport. Il s’est adjoint les services d’un préparateur physique, se concentre sur des exercices de renforcement et s’astreint à une hygiène de vie plus compatible avec le sport de haut niveau. Résultat: aucune rechute depuis neuf mois. Il clame aussi son intention de devenir un patron de l'effectif catalan. Cela plait très certainement à Didier Deschamps, qui pourrait bien rouvrir les portes de la sélection à Dembélé, le jeudi 15 septembre lors de l’annonce de la liste pour les deux derniers matchs de la Ligue des Nations contre l’Autriche (22 septembre), puis au Danemark (25).
"Je veux être un acteur de la Coupe du monde"
Le champion du monde 2018 n’a plus porté le maillot bleu depuis sa blessure lors du dernier Euro en juin 2021. Mais Deschamps apprécie beaucoup l’ailier autant pour son apport indéniable sur le terrain que celui dans la vie de groupe où Dembélé bénéficie d’un gros capital sympathie. Selon les suiveurs de l’équipe de France, son départ sur blessure lors de l’Euro aurait d’ailleurs contribué à alourdir un peu l’ambiance. En son absence, les Bleus ont opté pour une défense à cinq qui correspond moins à son profil que le 4-3-3 où les ailiers avaient plus la côte que les latéraux offensifs actuellement. Le sélectionneur avait soulevé ce point lors du dernier rassemblement des Bleus en juin. "C'est une question de concurrence, je connais Ousmane, avait-il confié. Il est habitué à jouer comme un milieu excentré offensif, et l'utiliser dans notre système comme piston, c'est forcément au détriment d'autres qui sont là."

Deschamps est toujours resté attentif aux performances de son ailier droit en attendant qu’il enchaîne les matchs. C’est désormais le cas et sa présence dans la liste la semaine prochaine est du domaine du probable, malgré une forte concurrence. Ce serait le bon moment pour prendre l’avant-dernier avant la prochaine Coupe du monde (20 novembre-18 décembre). "Je veux être un acteur de la Coupe du monde, a clamé Dembélé cette semaine dans Sport. Il y a une très bonne sélection en France, mais je ne suis pas l'entraîneur, bien sûr. Je veux y aller, mais c’est sa décision. L'important c'est la performance, si je suis bien j'aurai plus de possibilités."