
Benzema: un coup de com’ raté?

Karim Benzema - Capture d'écran - TF1
Une bonne qualité d’expression
« C’est le point positif. On pouvait s’attendre au pire et ce n’était pas mauvais. On l’a vu capable de faire des phrases, meilleures qu’au téléphone en tout cas. Quand on a le "bonheur" de lire ses écoutes, on comprend que l’élocution n’est pas son point fort. Là, c’était très convenablement fait. Il avait envie de faire ça avec ce journaliste, dans lequel il avait de toute évidence confiance. Donc il s’est livré un peu et c’est beaucoup pour lui car on n’a pas l’habitude de voir ce Benzema. »
Un mauvais timing
« Cette interview arrive tard parce que tout le monde s’est déjà exprimé dans cette affaire, la garde à vue est venue, les écoutes et les procès-verbaux sont sorties. Il intervient après, sans aucune révélation. La seule chose qui va peut-être un peu bouger les lignes pour lui, c’est qu’il s’excuse à demi-mots vis-à-vis de Valbuena. Il n’insulte pas à l’avenir et peut-être que Didier Deschamps voudra lui faire un cadeau. »
Une image irrécupérable
« Son image est définitivement plombée en France. Il faudrait vraiment qu’il fasse un énorme travail sur lui-même et sur sa capacité à susciter de l’empathie pour avoir une chance d’inverser la situation. Il restera toujours le Karim Benzema qui a du mal avec les médias et qui est un peu rejeté par la population française. Il cristallise ce qu’on peut reprocher au football. Pour lui, c’est encore plus dur parce qu’il a des relents du passé. Il se retrouve dans une nouvelle affaire pas bien glorieuse. Il a du mal à être le joueur dans lequel les Français se reconnaissent et qu’ils aimeraient supporter. Son problème, c’est son image, bien plus que l’affaire dans laquelle il est cité. »
La conclusion
« Je ne sais même pas si on peut parler de com’ de Karim Benzema. Pour l’instant, il subit. Débordé par l’affaire, il prend la parole pour arrêter les choses et donner sa vérité à un temps T. C’est très difficile de faire ça parce que, dans une affaire judiciaire, celui qui a le manche, c’est le juge. Je pense qu’il sera blanchi à la fin et il essaiera de rebondir d’un point de vue médiatique. Mais le mal est fait. »