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Coupe du monde: Deschamps révèle le contenu de sa causerie à la mi-temps de la finale

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Dans un entretien accordé au Point, Didier Deschamps a avoué qu'il n'était du tout satisfait du contenu produit par les Bleus lors de la première période de la finale contre la Croatie. Le sélectionneur a choisi de les bousculer, comme Aimé Jacquet l'avait fait en 1998 en demi-finale.

Le deuxième titre de champion du monde de l’équipe de France était loin d’être assuré à la mi-temps de la finale contre la Croatie (4-2). Les joueurs de Didier Deschamps menaient 2-1 grâce à des buts de Mario Mandzukic contre-son-camp et Antoine Griezmann, mais le sélectionneur est rentré remonté dans les vestiaires. Dans un entretien accordé au Point, il a avoué qu’il lui a fallu hausser le ton pour demander à ses joueurs de se réveiller.

"On était endormis, on subissait"

"J’étais content, oui, du résultat, mais pas de la manière, on ne faisait pas la finale qu'on voulait faire. On n'était pas relâchés, on avait le frein à main, alors que les Croates étaient libérés, détendus. Je leur ai dit d'aller au bout, on est trop dans l'entre-deux, on ne fait pas les choses à fond. Psychologiquement, cette finale est très compliquée. On était endormis, on subissait. Je leur ai dit de jouer vraiment le match."

"La causerie de Jacquet m'avait marqué"

Son discours a été entendu. Paul Pogba et Kylian Mbappé ont rapidement mis les Bleus à l’abri. Didier Deschamps avoue être allé puiser dans son expérience personnelle pour trouver les mots justes dans ses causeries. La première mi-temps de la demi-finale de la Coupe du monde 1998 contre la Croatie n’avait pas du tout plu à Aimé Jacquet qui les avait sérieusement secoués. "Sa causerie m'avait marqué", confie-t-il.

Il refuse d'évoquer 1998 avec le groupe de 2018

Un doublé de Lilian Thuram plus tard (2-1) et les Bleus étaient en finale contre le Brésil. Didier Deschamps assure cependant ne pas avoir parlé précisément de ce match de 1998. "J'ai emmagasiné des connaissances au contact d’Aimé Jacquet, comme avec d'autres, mais ce ne sont pas des expériences auxquelles je fais référence avec mes joueurs. Ce n'est pas leur histoire."

Joseph Ruiz