Crise à la FFF: annonce émouvante, hommage du Comex... comment s’est déroulée la démission de Noël Le Graët

La fin d’une ère à la tête de la première fédération sportive de France. Mis en retrait de son poste de président de la Fédération française de football (FFF) depuis le 11 janvier dernier, Noël Le Graët a présenté sa démission ce mardi lors d’un comité exécutif extraordinaire.
Noël Le Graët a longuement remercié tout son Comex pour tout ce qu’ils avaient réalisé ensemble. Les différentes réussites sportives et économiques ont été rappelées. Il a remercié tout le foot français pour tout ce qui lui avait apporté. Il a remercié individuellement chaque membre du Comex.
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L’ancien maire de Guingamp, à la tête de la FFF depuis 11 ans, a fait part de son intention de quitter son poste dès le début du comité exécutif ce mardi matin. L’annonce aura été très émouvante, selon un participant du Comex.
Chaque membre a pris la parole. Jean-Michel Aulas Aulas est celui qui a parlé le plus longtemps en détaillant le bilan du désormais ex-président. Noël Le Graët a écouté sans rien dire mais visiblement très touché.
Eric Borghini qui est le plus ancien du Comex avec Gemmrich à avoir accompagné le Breton depuis le début lui a carrément dit "je vous aime Noël" en rappelant à quel point il a été un grand dirigeant et ce jusqu’au bout puisque finalement Noël Le Graët a fait prévaloir l’intérêt général sans provoquer une crise politique en emportant le Comex dans sa chute.
Une standing ovation du Comex pour Le Graët
Après 45 min, Noël Le Graët s’est levé de la salle. Tous les membres du Comex se sont alors aussi levés pour lui réserver une standing ovation. Puis il a quitté la salle. Par ailleurs, Noël Le Graët a confié au Comex que ses avocats allaient attaquer le rapport d’audit devant le tribunal administratif.
Noël Le Graët part seul et n’entraînera pas d’autres membres du Comex avec lui dans sa chute. L’homme d’affaires breton devrait prendre la parole dans les prochaines heures. Autour de la table, les membres de ce "gouvernement" fédéral lui ont rendu "un hommage". Le "Comex" s'attendait à voir son président céder sa place de lui-même, après plusieurs mois de turbulences autour du dirigeant.
Le désormais ex-président a été rattrapé par les accusations de harcèlement moral et sexuel, une mission d'audit accablante ainsi que plusieurs dérapages. S’il a tardé pour laisser la main, treize jours après la communication d'un rapport d'audit diligenté par le ministère des Sports, les conclusions de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ne laissaient aucune marge de manoeuvre au Breton, lâché depuis des mois par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra pour qui "le statu quo (était) impossible".