Equipe de France : Deschamps rempile jusqu’en 2018

- - AFP
« Le binôme sélectionneur-président, c’est fondamental. Il y a une relation de confiance et les joueurs le ressentent. » Cette phrase sortie de la bouche de Didier Deschamps est le parfait résumé d’une entente qui fonctionne à plein régime. L’histoire d’amour entre le sélectionneur et Noël Le Graët va donc se poursuivre jusqu’en 2018 et le Mondial en Russie.
L’annonce commune de la prolongation de contrat du capitaine emblématique des Bleus champions du monde 1998 a été faite ce jeudi matin, à l’occasion du comité exécutif de la Fédération française de football. Pas vraiment une surprise vu le bilan sportif de « Dédé », et la cohabitation sans nuages entre lui et son président de tutelle. « Lorsqu’on a la chance d’avoir quelqu’un de compétent, qui partage la même envie, la question ne se pose même pas, insiste Le Graët. Après on ne peut pas garantir un match avant de le jouer mais ce que je sais, c’est que l’équipe est en progrès. Il ne faut pas qu’on se prenne pour les meilleurs du monde, ce n’est pas le cas. Mais je constate que la stabilité est importante. On est certains que les joueurs vont apprécier et qu’on met toutes les chances de notre côté pour bien se comporter. »
Un bilan déjà positif
Noël Le Graët n’a d’ailleurs pas eu l’air d’avoir beaucoup hésité à offrir cette prolongation à son sélectionneur. Après un Mondial 2014 au Brésil jugé réussi malgré le quart de finale perdu face à l’Allemagne, l’équipe de France semble désormais lancée vers les sommets avec du spectacle, du beau jeu et une cote d’amour en large hausse auprès des supporters. Bref, le cœur de Le Graët bat la chamade : « Les Bleus sont en progrès, estime-t-il. On n’est pas encore les meilleurs mais on a franchi un pas énorme sous la direction de Didier. » Pas d’obligation de résultats, mais Noël Le Graët le dit lui-même : « Didier, il n’y a pas besoin de le motiver. » Mission Euro 2016 réussi en France, donc, dans le collimateur.
Deschamps : « Pas de solution miracle »
« Je me positionne aujourd’hui en me disant que ça va bien se passer pour nous durant l’Euro 2016 et on va tout faire pour qu’on soit le plus performant possible, résume Deschamps. Après, dans l’historique de la sélection française ou des autres sélections, il y a des sélectionneurs qui avaient prolongé leur contrat, prenons le cas de Cesare Prandelli avec l’Italie, ce n’est pas pour ça que ça a bien marché. Van Gaal était en fin de contrat avec les Pays-Bas mais ça a marché (demi-finale au Mondial ndlr) donc il n’y a pas de solution miracle. C’est simplement d’avoir de la stabilité, de la confiance. »
S’il va au bout de son contrat, Didier Deschamps deviendrait ainsi le deuxième sélectionneur des Bleus le plus capé derrière Michel Hidalgo. « Je me projette en 2016, 2018. Après on verra, insiste Deschamps. Je ne m’inquiète pas pour ça. J’ai dit en plaisantant que si je pouvais faire ce métier-là dix ans, je suis très heureux. Ça dépendra bien évidemment de mes résultats et de mes envies. On ne va pas se projeter au-delà. » « Pourtant, le Qatar (organisateur décrié de la Coupe du monde 2022 ndlr), c’est sympa », plaisante Le Graët.
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