Equipe de France féminine: Diacre poussée vers la sortie? "Il y aura un certain nombre d’évolutions", promet Aulas

À moins de cinq mois de la Coupe du monde féminine (20 juillet-20 août), l’avenir de Corinne Diacre n’a jamais été aussi flou. En pleine tempête depuis la mise en retrait de Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto, Kadidiatou Diani et Perle Morroni, la sélectionneure des Bleues est au pied du mur.
Alors que la situation est urgente au regard de la proximité du Mondial, le Comex de la Fédération française de football a constitué un groupe de travail qui doit rapidement trancher le cas de la technicienne. Cette commission, composée de Jean-Michel Aulas, Marc Keller, Aline Riera et Laura Georges, va examiner cette question et doit rendre ses conclusions au prochain Comex qui aura lieu le 9 mars.
"L’équipe de France peine à mettre en place un jeu qui à la dimension de ses ambition"
En attendant, l’incertitude est totale. Même si Jean-Michel Aulas, invité de France Inter ce jeudi matin, a assuré qu’il y aura "un certain nombre d’évolutions" afin de sortir de cette crise. "Le Comex et la commission qui s’en occupe - dont je fais partie - y travaillent avec beaucoup d’assiduité, a répondu le président de l’Olympique Lyonnais à la question de savoir si Corinne Diacre devait passer la main. Je pense qu’effectivement il y aura un certain nombre d’évolutions. En tout cas, il faut trouver des solutions."
"On a les meilleures joueuses européennes, les meilleures joueuses mondiales mais l’équipe de France peine à mettre en place un jeu qui est à la dimension de ses ambitions, a détaillé le membre du Comex de la FFF au micro de France Inter. Il y a eu, par le passé, car ça fait maintenant plusieurs années que les choses évoluent, un certain nombre de mouvements. Là, les principales joueuses ont décidé de prendre le recul nécessaire, probablement pour faire bouger les choses."
Mardi, à la sortie du Comex extraordinaire qui a notamment entériné la démission de Noël Le Graët, Jean-Michel Aulas était déjà sur la même ligne de conduite. "Il faut écouter les joueuses. Elles se sont exprimées depuis quelque temps. Il y a un sujet, il faut le traiter et trouver la solution. Je fais partie de ceux qui pensent que, à partir du moment où un certain nombre de joueuses s’expriment et qu’il y a la Coupe du monde qui arrive rapidement, il faut retourner cet élan. (...) On va prendre nos responsabilités."
Avant le Comex du début de semaine, il avait par ailleurs estimé dans les colonnes de L’Equipe qu’une "situation de non-retour" avait été atteinte dans ce dossier.