Crise en équipe de France féminine: le sort de Diacre fixé par un comité de travail, dont fera partie Aulas

Corinne Diacre a obtenu un sursis, mais pour combien de temps encore ? Une semaine tout au plus, a priori. Eric Borghini, membre du Comité exécutif de la fédération française de football, qui se réunissait ce mardi matin, a été le premier à évoquer le cas de la sélectionneuse devant le siège de la 3F.
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"Le Comex a décidé de confier à un petit groupe de travail composé de Jean-Michel Aulas, Marc Keller, Aline Riera et Laura Georges le soin d’examiner de manière approfondie cette question pour rendre ses conclusions au prochain Comex qui aura lieu le 9 mars. Nous verrons le 9 mars si nous sommes en capacité de prendre une décision. Une décision sera prise rapidement."
Diallo en attente de recommandations
L’état-major de la Fédération française de football devait se prononcer dans la journée sur l’avenir de la sélectionneuse, contestée par une partie des cadres de l’équipe de France, dont certaines ont carrément claqué la porte de l’institution devant l’immobilisme de la 3F. Une fronde inédite qui a vu Wendie Renard prendre cette initiative de se mettre en retrait.
Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, les deux stars offensives du Paris Saint-Germain, ont emboîté le pas de leur coéquipière. A cinq mois de la Coupe du monde 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande, l’équipe de France est en crise, et la sélectionneure, extrêmement fragilisée.
Le vice-président par intérim de la 3F, Philippe Diallo, a indiqué qu’il avait eu l’occasion de s’entretenir au téléphone à la fois avec les frondeuses et Corinne Diacre, dont le sort est désormais entre les mains du groupe de travail du Comex. "Je souhaite qu’il me fasse, dans un délai très court, un certain nombre de recommandations", a expliqué Philippe Diallo, précisant que le "délai très court" pourrait s’étendre sur quinze jours.
La veille, dans un entretien accordé à L’Equipe, Jean-Michel Aulas a mis la pression en faveur d’un départ de Corinne Diacre, admettant que son maintien en poste serait "difficile". "Le message délivré par les meilleures joueuses françaises, qui sont parmi les meilleures du monde, la Fédération ne peut pas s'asseoir dessus (...) Moi, j'ai l'impression que l'on a avancé dans une situation de non-retour."
Ce mardi en début d'après-midi, la Fédération française de football a confirmé par la voie d’un communiqué la constitution d’un groupe de travail chargé de "dresser un constat de la situation actuelle" de l’équipe de France féminine et d’établir "une liste de recommandations et de décisions à prendre très rapidement".
La FFF tenait par ailleurs à "réaffirmer qu’aucune individualité ne peut être placée au-dessus de l’institution", référence aux joueuses qui ont décidé de se mettre en retrait. Si elle dit regretter la forme de ces réclamations, la 3F assure qu’elle "accordera au fond l’attention nécessaire pour trouver une solution positive".