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Equipe de France: "Moi, j'ai déjà marqué", Theo Hernandez chambre son frère Lucas

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Dans un entretien accordé ce samedi à L'Equipe, Theo Hernandez s'amuse à taquiner son frère Lucas Hernandez sur son manque d'efficacité en sélection. Il explique aussi pourquoi ils sont complémentaires et comment ils peuvent évoluer ensemble chez les Bleus.

Les plus anciens se souviennent forcément d’Hervé et Patrick Revelli, grands artisans de l’épopée des Verts en 1976. Il y a ensuite eu Frank et Ronald de Boer, Gary et Phil Neville, Brian et Michael Laudrup, Kolo et Yaya Touré, André et Jordan Ayew, Romelu et Jordan Lukaku, Eden et Thorgan Hazard… Et puis le 7 octobre dernier, Lucas (26 ans) et Theo Hernandez (24 ans) ont rejoint à leur tour le cercle des frères ayant évolué ensemble en équipe nationale. Ce soir-là, Didier Deschamps avait décidé de les titulariser pour la demi-finale de Ligue des nations contre la Belgique (3-2). Une soirée que les deux frères ne sont pas prêts d’oublier. Sous les yeux de leur maman Laurence, très émue, ils avaient disputé en intégralité ce match fou remporté par les Bleus.

Le benjamin des Hernandez avait même inscrit le but de la victoire au bout du suspense d’une lourde frappe croisée du gauche. Ce qu’il aime bien rappeler à son aîné. "Moi, j'ai déjà marqué un but en équipe de France. En quatre sélections, alors que Lucas n'a rien mis en trente ! Le mien vaut cher, en plus. J'en ai déjà mis des beaux en club, mais celui contre la Belgique est le plus important. Il nous qualifie pour la finale de la Ligue des nations", raconte-t-il ce samedi dans les colonnes de L’Equipe. Si Theo se permet de chambrer gentiment Lucas, il affiche aussi un immense respect pour sa carrière et ce qu’il a accompli depuis ses débuts en sélection.

"Nous ne sommes pas les mêmes joueurs"

"Lucas a été champion du monde au bout de douze sélections et, moi, j'ai gagné la Ligue des nations au bout de trois. Il y a des joueurs qui ont plus de cinquante sélections et qui n'ont jamais rien gagné. (...) Mais Lucas a un plus grand titre que moi. J'espère qu'on sera ensemble à la Coupe du monde au Qatar (du 21 novembre au 18 décembre). Si c'est ça, on fera encore plus pour la gagner et marquer encore un peu plus la légende", confie le latéral gauche de l’AC Milan. A son avantage dans le 3-5-2 testé en fin d’année par Deschamps, l’ancien joueur du Real a conscience qu’il pourrait se retrouver en concurrence avec son frère en sélection.

Ce qui ne semble pas l’inquiéter. "Elle peut exister sportivement, mais elle est saine, assure-t-il. Nous serons toujours deux frères avant d'être deux joueurs. Lucas et moi, on ne fait presque qu'un. Nos joies sont toujours partagées. (…) Ce n'est peut-être pas un hasard si on peut occuper aujourd'hui le même poste. On s'est toujours un peu copiés. Ou c'est plutôt moi, le petit, qui ai copié le grand !"

Il estime aussi que la "vraie place" de Lucas se situe dans l’axe, là où il est le plus souvent aligné avec le Bayern Munich. "Finalement, c'est parfait pour qu'on joue encore plus souvent tous les deux en bleu. (…) Lucas est un vrai défenseur, contrairement à moi. On occupe parfois la même place mais nous ne sommes pas les mêmes joueurs", ajoute-t-il. Sauf énorme surprise, Deschamps devrait les convoquer tous les deux pour les deux prochains matchs amicaux de l’équipe de France contre la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud (25 mars et 29 mars). Il dévoilera sa liste ce jeudi à 14h.

RR