France-Croatie, les tops et flops: des Bleus encore pâles, Camavinga déjà à l'aise

Les tops
► La superbe inspiration de Lovren
On ne savait sans doute pas que Dejan Lovren était capable d'une telle action. Le défenseur croate du Zénit Saint-Petersbourg, passé par l'Olympique Lyonnais et Liverpool, a ouvert le score avec la manière (17e). À la retombée d'un corner qui n'a pu être dégagé convenablement par la défense française, le vice-champion du monde a crocheté Lucas Hernandez en un contrôle avant de décocher une frappe bien trop puissante pour Hugo Lloris.
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► Le réveil du trio offensif en trois minutes
En première période, les Bleus ont délivré une prestation franchement indigente. Mais l'équipe s'est réveillée à cinq minutes de la mi-temps. Antoine Griezmann, Wissam Ben Yedder et Anthony Martial ont soudainement su comment faire pour se trouver et percer l'arrière-garde croate. Leur combinaison dans l'axe sur le premier but signé Antoine Griezmann (43e) et l'utilisation de la largeur sur le contre-son-camp de Dominik Livakovic (45e+1) sont finalement de bonnes raisons de croire qu'il y aura des jours meilleurs pour ce schéma tactique à trois défenseurs centraux.
► Camavinga, déjà à l'aise
Pour sa première sélection, Eduardo Camavinga n'a pas eu beaucoup de temps pour se montrer et une entrée dans un match aussi complexe que celui-ci n'est pas un cadeau. Ses premières touches de balle avec la sélection nationale ont pourtant montré qu'il n'était absolument pas impressionné par le contexte. Il a même apporté un dynamisme bienvenu à cette équipe en grande panne d'inspiration, mais aussi une qualité technique nécessaire au milieu de terrain. Autant de qualités qui ont bien failli déboucher sur une passe décisive pour Anthony Martial, à la 84e minute. Et il n'a que 17 ans.
Les flops
► La pauvreté de l'animation offensive française
Logiquement sanctionnée par l'ouverture du score de Dejan Lovren, l'équipe de France a réalisé un début de match d'une grande pauvreté. Puis la seconde période a fait resurgir les doutes sur ce système à trois défenseurs centraux. L'animation offensive française n'a encore une fois pas été au niveau, en particulier sur les phases d'attaques placées. La faute notamment à un manque flagrant de créativité dans les premières relances (la paire Kanté-Nzonzi n'est pas faite pour créer du jeu) et une utilisation douteuse des latéraux (qui ont sans doute beaucoup trop joué en retrait et n'ont pas bénéficié de dédoublements). Les attaquants, certes mal alimentés, ne sont toutefois pas exempts de tout reproches et l'apport insuffisant d'Antoine Griezmann dans le jeu suppose que sa méforme n'est pas encore derrière lui.
► La défense française laisse à désirer
Cette prestation décevante sur le plan français est-elle la conséquence des nombreux changements opérés dans ce secteur par Didier Deschamps? Par rapport au match précédent, seul Dayot Upamecano a été reconduit parmi les trois défenseurs centraux et les deux latéraux ont été changés. Plutôt séduisant sur le papier, le secteur défensif a concédé beaucoup d'occasions, s'est montré bien trop naïf et a commis quelques erreurs techniques. Dayot Upamecano a provoqué des frayeurs avec quelques relances douteuses, Lucas Hernandez est largement coupable sur l'ouverture du score et Ferland Mendy a vécu un sale moment sur le deuxième but. Une copie largement à revoir, donc.