"J'ai envie d'être un modèle pour les petites filles", la grande fierté d'Eugénie Le Sommer après son record de sélections

Eugénie Le Sommer a écrit l'histoire en entrant en jeu à la 79e minute du match de Ligue des Nations contre l'Islande (3-2), mardi soir. A 35 ans, l'attaquante est devenue la joueuse la plus capée de l'équipe de France en fêtant sa 199e sélection, soit une de plus que Sandrine Soubeyrand (198 sélections).
"Tout se mélange", a-t-elle réagi à l'issue de la rencontre. "Il y a de la fierté, du soulagement. Et puis, je suis contente de la victoire: sans elle, ce ne serait pas pareil. D'ailleurs, je n'y ai pas pensé en m'échauffant, en mettant mon maillot. J'étais concentrée sur le match, qui était serré et qui avait de l'enjeu. Mais l'ovation du public m'a rappelé que c'était spécial."
Au coup de sifflet final, la Lyonnaise a été portée en triomphe par ses coéquipières avant de poser avec un maillot floqué 199 pour immortaliser l'instant. "Je suis heureuse, forcément", a-t-elle ajouté. "On me parle de ce record depuis plusieurs années. Je ne réalise pas. Cela s'est enchaîné, je n'y pensais pas. Je suis fière. Je sais ce que ça représente, notamment de dépasser Sandrine Soubeyrand, que j'ai vue de près. C'est top de lui succéder. A l'époque, son record était incroyable, c'était grand de faire tant de matches. Je me rappelle quand elle l'a battu et je ne pensais jamais pouvoir le faire."
Elle assure ne "pas du tout" penser à la perspective d'atteindre les 200 sélections et les 100 buts avec les Bleues (elle en est à 94, record de l'équipe de France). Mais Eugénie Le Sommer a bien conscience de la portée du symbole et espère que celui-ci inspirera les jeunes générations.
"Je sais que je peux inspirer, j'essaye d'être la meilleure possible car j'ai envie d'être un modèle pour les petites filles", a-t-elle conclu. "Moi, je n'en ai pas eu et je sais que ça peut être important pour elles. De mon côté, j'avais ma famille qui a toujours été derrière moi. Mes matches sont aussi un moment pour qu'ils se retrouvent. Ce soir, il y avait mes parents, mes frères, mes soeurs, mes cousins, mes cousines. Ils font partie de cette histoire, aussi."