Pogba, Tchouaméni et Kimpembe apportent eux aussi leur soutien au jeune Nahel, tué par un tir de la police à Nanterre

Les joueurs de l’équipe de France continuent d’exprimer leur colère après le drame survenu mardi matin à Nanterre. Alors que le jeune Nahel, 17 ans, a été tué par un tir de la police après un refus d'obtempérer, Paul Pogba, Presnel Kimpembe et Aurélien Tchouaméni ont emboîté le pas à Kylian Mbappé, Jules Koundé ou encore Mike Maignan en prenant publiquement la parole ce mercredi.
"Repose en paix Nahel, mes condoléances à sa maman et sa famille. Personne ne mérite de mourir à 17 ans et encore moins pour un refus d’obtempérer… Que justice soit faite", a réagi Paul Pogba sur ses réseaux sociaux.
Tchouaméni: "J'ai le coeur brisé"
Aurélien Tchouaméni a de son côté publié un long thread sur Twitter. "Nahel aurait pu être mon petit frère. Et j'ai le cœur brisé quand j'entends sa mère parce que c'est la voix de ma mère que j'entends. Mais j'aimerais comprendre pourquoi depuis des années, des jeunes meurent lors de contrôles de police qui semblent anodins. Comprendre pourquoi la gâchette semble beaucoup moins lourde quand il s'agit d'un certain type d'individu", écrit notamment le milieu de terrain du Real Madrid.
"Je sais que l’usage de la force par la police n’est pas nécessairement illégal. Je sais aussi que la question centrale se situe dans le juste milieu entre la légitimé et l’illégalité du recours à la force. Et je sais pour finir qu'il est indispensable de rétablir la confiance des citoyens envers leur Police, que toute absence de justice incite au doute sur l’action des forces de l’ordre", conclut Tchouaméni.
"17 ans, c’est beaucoup trop jeune pour quitter ce monde. Ce genre d’événements ne peuvent plus avoir lieu dans notre pays. Grosse pensée à la famille de Nahel", a de son côté réagi Presnel Kimpembe.
Le policier soupçonné d’avoir tiré le coup de feu fatal en direction du jeune adolescent a été placé en garde à vue pour homicide volontaire. Une vidéo montrant le policier en question tirer à bout portant sur le conducteur du véhicule qui redémarrait en dépit des injonctions de la police contredit la version de la police qui avait affirmé qu'un véhicule avait foncé sur deux motards. Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique, confiée à l’IGPN, la police des polices.
Une autre pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les circonstances de ce drame ont suscité une vive émotion à Nanterre et déclenché des heurts sur place.