“Il apporte la solidité au Real”: comment Tchouaméni a mis tout le monde d’accord à Madrid

Taulier dans le milieu de terrain de Xabi Alonso, Aurélien Tchouaméni affiche son meilleur niveau en ce début de saison. Il devrait être un joueur clé dans la performance du Real Madrid ce samedi face à l'Atlético (16h15). 

“Tchouaméni ? C’est comme Sergio Busquets, il passe souvent inaperçu”. Il y a un an, peu se seraient risqués à cette comparaison, mais Javier Saviola est impressionné par le Français. “On parle des autres joueurs comme Mbappé, Mastantuono, Vinicius… des joueurs chargés de créer. Mais Tchouaméni est le joueur qui apporte cette solidité au Real Madrid, sur le plan défensif. Il fait un début de saison spectaculaire”, assure l’ancien attaquant, lui aussi passé par Monaco et le Real Madrid. 

Rapidement propulsé “pilier fondamental” du projet de Xabi Alonso, Aurélien Tchouaméni confirme semaine après semaine. Dans le système du technicien espagnol, c’est celui qui est chargé de prendre “les petites décisions” constamment, celui qui régule, celui qui équilibre. Derrière Kylian Mbappé, il est peut-être le joueur le plus important pour le Real en ce début de saison.

Aurélien Tchouaméni deviendra-t-il un joueur de classe mondiale ?

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 Selon les données du site spécialisé Data Scout, il n’existe pas de meilleur milieu sentinelle en Espagne cette saison. Quand on le compare aux autres milieux défensifs, le Français excelle. Plus de duels aériens gagnés que 90% de ses compères, un meilleur taux de passes réussies que 88% des autres ou encore plus d’interceptions que 74% des joueurs à son poste. 

Un joueur “sous-coté” ? 

Pour les mauvaises langues, Aurélien Tchouaméni réalise également plus de passes vers l’avant que 68% des milieux défensifs en Espagne, une partie de son jeu qui lui a parfois été reprochée. “Ce genre de joueur, ils sont tellement bons, mais les gens ne réalisent pas à quel point ils peuvent être performants. C’est normal aussi, parce que l’attention du public est souvent portée sur d’autres joueurs”, analyse Javier Saviola. Un fait dont a conscience le Français. 

“Je ne sais pas si je suis sous-côté. J’ai compris depuis un certain temps maintenant que l’important est de rendre les coéquipiers et le coach fiers. À partir du moment où je suis sur le terrain c’est que ça se passe bien”, souriait Aurélien Tchouaméni avant le match contre l’OM. Peut-être que (mon style de jeu) déplaît à certaines personnes ou pas. Ce n’est pas forcément mon problème.”

Xabi Alonso “précieux dans son évolution”

Le Français, qui assure surtout vouloir “continuer à progresser”, s’adapte ces derniers mois à un nouvel entraîneur. “Aujourd’hui, l’avantage, c’est que Xabi Alonso jouait au même poste qu’Aurélien. Ses conseils sont précieux pour son évolution”, estime Benoît Costil, ancien coéquipier d’Aurélien Tchouaméni à Bordeaux et chez les Bleus. “Xabi Alonso faisait des masterclass sur les diagonales. Aurélien aime bien ça, redescendre pour se mettre à la construction du jeu. Quand vous avez un coach comme Xabi Alonso qui en a encore sous le pied, il peut faire les démonstrations”, rigole l’ancien joueur, dans l’émission After Espagne. 

Plus relâché dans ses prises d’initiatives balle au pied en ce début de saison, le Français est avant tout essentiel pour l’équilibre défensif. C’est lui qui compense les montées de ses coéquipiers, ou vient renforcer la ligne défensive quand nécessaire. 

Les retours de Bellingham et Camavinga au milieu

Largement critiqué en début de saison dernière, Aurélien Tchouaméni a également retrouvé les louanges de la presse espagnole. Reste à garder ce rendement au fil de la saison. Les retours de blessure d’Eduardo Camavinga et de Jude Bellingham risquent également d’impacter l’équilibre du milieu de terrain. Si Aurélien Tchouaméni ne devrait pas quitter le onze prochainement, ses prestations devront nécessairement s’adapter aux profils différents à ses côtés. 

Edgar Groleau, à Madrid