Euro 2016, Allemagne-Italie : Conte doit encore réussir l’impossible

- - AFP
Le 8 juin dernier, la sélection italienne intégrait son camp de base de Montpellier pour l’Euro 2016. Comme étiquette sur les valises, celle de petit outsider. La potentielle « plus faible Squadra Azzurra de ces 30 dernières années » allait éprouver les pires difficultés à passer le cut, face à la Belgique, l’Irlande et la Suède et au mieux, céder en huitièmes. Trois semaines plus tard, Gianluigi Buffon & co ont stocké une première place du groupe E, puis un succès contre l’Espagne (2-0), double tenante du titre, dans les commodes de leur résidence héraultaise.
A lire aussi >> Conte, le sorcier tactique de l'Italie
« Une période avec moins de talents »
Privé de Claudio Marchisio et Marco Verratti (blessés), d’un véritable meneur de jeu et d’un cador en attaque pour cet Euro, Antonio Conte ne conteste d’ailleurs pas le constat initial : « Si nous regardons en arrière et qu’on analyse notre situation il y a un mois, il n’y aurait pas eu débat pour les observateurs, ni pour nous d’ailleurs. Nous avons débuté l’Euro avec très peu de crédibilité auprès des observateurs italiens et internationaux. Tout le monde a reconnu qu’on a traversé une période avec moins de talents. »
A lire aussi >> quatre raisons pour lesquelles l'Allemagne peut avoir très peur de l'Italie
« Par le biais du travail… »
Le sélectionneur, plus mobile à lui tout seul que l’attaque espagnole lundi au Stade de France, livre les clés du succès transalpin : « Par le biais du travail, de l’organisation et de joueurs merveilleux qui s’entraident, on a surmonté des obstacles qui paraissaient insurmontables. »
« Inverser la situation »
A l’heure d’affronter l’Allemagne, championne du monde en quarts de finale (21h à Bordeaux), ces trois dernières semaines nourrissent naturellement les espoirs de la Nazionale. « Contre l’Allemagne, ce sera dur mais on est préparé. Il faut bien comprendre le contexte et inverser la situation, la déjouer, explique Conte, aussi fin tacticien que psychologue. Nous avons travaillé, nous ne partons pas vaincus. Nous avons cette volonté de surmonter cet obstacle insurmontable. J’ai dit aux joueurs qu’on travaillait pour vivre ces moments-là. Que ce sont ces matchs qui font sentir l’importance de notre métier. Mais il ne faut pas perdre de vue notre chemin. » Et franchir les Alpes ne semble pas encore sur la feuille de route.
A lire aussi >> pourquoi les Bleus ne vont pas s'entraîner aux tirs au but