RMC Sport

Euro 2022: que vaut l'Italie, le premier adversaire des Bleues ?

placeholder video
L'équipe de France entame ce dimanche son Euro face à l'Italie (21 heures). Les Azzurre, nation montante du football féminin, veulent faire oublier les récentes déceptions de l'équipe masculine et continuer leur montée en puissance.

Après trois ans d'attente, les Bleues entrent enfin dans le grand bain. Ce dimanche, l'équipe de France féminine débute son Euro en affrontant l'Italie au New York Stadium de Rotherham (21 heures). Une rencontre face à la 14e nation FIFA qu'il ne faudra pas prendre à la légère, même si les Azzurre ont un historique plutôt récent dans les grandes compétitions.

Jamais qualifiée pour les Jeux olympiques, l'Italie a tout de même disputé deux quarts de finale de Coupe du monde, en 1991 et en 2019, confirmant la trajectoire ascendante de la sélection. Depuis sa finale perdue en 1997, la deuxième après 1993, l’Italie n’a plus franchi le cap des quarts de finale à l’Euro.

>> Suivez les dernières infos de l'Euro 2022 en direct

Un fort contingent turinois

Dernièrement, les coéquipières de la capitaine Sara Gama, dont certains traits peuvent faire penser à Wendie Renard, ont obtenu des résultats probants sur le terrain, mais aussi en dehors. Sur le rectangle vert, la sélction dirigée par Milena Bertolini a connu une défaite encourageante face aux Pays-Bas (0-2) en quart de finale du Mondial 2019, mais le revers aux tirs au but contre la Suède lors du prestigieux tournoi de l'Algarve Cup (1-1, 6-5 TAB) et le nul face à l'Espagne (1-1) en préparation annoncent la couleur pour les Bleues, qui n'auront pas la tâche facile ce dimanche.

Le collectif italien se base d'ailleurs sur une grande partie de joueuses issues des clubs historiques de la Botte. Parmi les 23 convoquées, deux évoluent à l'Inter, trois à l'AC Milan et à la Fiorentina, quatre à l'AS Roma et neuf à la Juventus. La Vieille Dame que connaît parfaitement Pauline Peyraud-Magnin, la gardienne de l'équipe de France, qui a rejoint les championnes d'Italie l'été dernier.

"On se chambre. À la fin des entraînements, on se fait des frappes, et Cristiana Girelli me lance des 'regarde ce que je vais te marquer comme coup franc, le 10 juillet prochain'. Ça va me faire bizarre, comme le fait d’entendre leur hymne national, explique l'ancienne lyonnaise dans les colonnes de Ouest France. Car je sais ô combien c’est important pour elles. J’aime beaucoup cet hymne, il est prenant. Et la façon dont ils le chantent. Ce n’est pas tant les paroles, c’est vraiment la ferveur qu’ils mettent à le chanter. Ils sont très patriotes."

Un championnat tout juste professionnel

Galvanisé par les récentes performances de la Juventus, quart de finaliste de la Ligue des champions face à l'OL, le football italien connaît un bel essor malgré la pandémie, avec une hausse de 14% de licenciées sur les trois dernières années, portant le nombre à 30.000. À titre de comparaison, il y a 209.692 licenciées en France. Mais là où l'Italie se détache, c'est sur l'avènement du professionnalisme pour les joueuses transalpines depuis le 1er juillet. Une donnée qui n'existe pas en France.

Analie Simon Journaliste RMC Sport