Le verdict est tombé pour la footballeuse Sam Kerr, accusée d'outrage raciste envers un policier

L'attaquante de Chelsea, Sam Kerr, a été reconnue non coupable mardi des faits d'outrage raciste aggravé envers un policier, pour lesquels l'Australienne comparaissait devant un tribunal de Londres. La capitaine de l'Australie et sa compagne Kristie Mewis, également footballeuse, ont eu une altercation avec un chauffeur de taxi alors qu'elles rentraient d'une soirée, en janvier 2023.
Ce dernier les a conduites à un commissariat de police de Twickenham, mécontent que ses deux passagères aient refusé de payer des frais de nettoyage de son véhicule. Kerr a vomi dedans, tandis que Kristie Mewis a brisé la vitre de la portière arrière, selon le récit donné au tribunal.
Au commissariat, Sam Kerr, qui est métisse, est devenue "violente et insultante" envers le policier ayant pris sa déposition, Stephen Lovell, qu'elle a traité de "blanc stupide", d'après l'accusation.
L'Australienne s'est emportée contre le policier
Le jury qui a rendu un verdict de non-culpabilité mardi délibérait à la Kingston Crown Court depuis la veille. Durant le procès, Sam Kerr a démenti toute connotation raciste dans l'usage du mot "blanc". "J'essayais d'exprimer qu'en raison de leur pouvoir et de leurs privilèges, ils (les policiers) n'auraient jamais pu comprendre ce que nous venions de vivre et la peur que nous avions pour nos vies" pendant le trajet en taxi, a soutenu l'attaquante au moment de se défendre devant la justice.
Le chauffeur a verrouillé les portes et les fenêtres après leur refus de payer les frais de nettoyage, et il a commencé à "conduire dangereusement" sans leur dire où il les emmenait, selon le récit de Sam Kerr. Elle s'est emportée contre Stephen Lovell à cause de "la façon dont il m'a accusée de mentir, puis m'a arrêtée pour un délit de destruction alors que Kristie avait dit que c'était elle (qui avait brisé la vitre, ndlr)", avait-elle déclaré.
"Je pensais que (les policiers) me traitaient différemment en raison de ce qu'ils percevaient comme ma couleur de peau", et en particulier "l'agent Lovell", avait ajouté l'Australienne, qui a des origines indiennes par son père.
"Je peux désormais mettre cette période derrière moi (...) J'ai toujours affirmé que je n'avais pas l'intention d'insulter ou de heurter quelqu'un et je suis reconnaissante que le jury a été unanimement d'accord", a expliqué la joueuse dans un communiqué après l'annonce du verdict. "Je suis pleinement concentrée pour revenir sur le terrain et appréhender une année excitante pour moi et ma famille."