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Fifa: ouverture du procès de Nasser Al-Khelaïfi et Jérome Valcke en Suisse

Jérôme Valcke, ex-numéro 2 de la Fifa, et Nasser Al-Khelaïfi, haut dirigeant de BeIN Media et président du PSG, font face au tribunal de Bellinzone en Suisse depuis ce lundi, dans le cadre d'une vaste affaire de corruption autour de la Fifa. Tous deux sont soupçonnés de s'être accordés financièrement pour la cession de droits TV des Mondiaux 2026 et 2030 au groupe BeIN.

Dimanche, Nasser Al-Khelaïfi voyait son PSG perdre pour la première fois en neuf ans contre Marseille. Et ce lundi, le voilà face à la justice suisse. Comme prévu, le procès du président du PSG et haut-dirigeant de BeIN Media, ainsi que celui de Jérôme Valcke, ancien bras droit de Sepp Blatter à la Fifa, s'est ouverte au tribunal fédéral de Bellinzone. Tous deux ont répondu présent pour la première audience.

Deux affaires ciblées, avec versements d'argent et cession d'une villa contre des droits TV

Dans le vaste scandale de corruption au sein de la Fifa qui a éclaté en 2015, Jérôme Valcke et Nasser Al-Khelaïfi doivent répondre d'accusations concernant la cession de droits télévisés. La justice reproche à Jérôme Valcke d'avoir favorisé l'obtention par BeIN Media des droits de diffusion en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pour les Coupes du monde 2026 et 2030. En échange, l'ex-dirigeant sportif français aurait obtenu une villa en Sardaigne. Une demeure qui aurait été payée par Nasser Al-Khelaïfi pour un montant de 5 millions d'euros.

Après un accord amiable conclu entre la Fifa et Nasser Al-Khelaïfi en janvier, l'enquête a abandonné le chef d'accusation de "corruption privée". La justice poursuit désormais les deux hommes pour "gestion déloyale". Jérôme Valcke doit aussi s'expliquer sur un versement perçu de 1,25 million d'euros depuis le Liechtenstein. Cette somme pourrait être une contrepartie pour avoir favorisé, une nouvelle fois, l'obtention des droits médias de plusieurs Coupes du monde en Grèce et en Italie. Un volet qui concerne également l'homme d'affaires grec Dinos Deris et qui vaut à Jérôme Valcke des chefs d'accusation de "corruption passive répétée", "gestion déloyale aggravée" et "faux dans les titres".

Nasser Al-Khelaïfi et Jérôme Valcke contestent toutes ces charges.

NB avec AFP