"Il y avait une lutte saine, comme Senna et Prost", Cristiano Ronaldo se confie sur sa rivalité légendaire avec Messi

Ils cumulent à eux deux treize Ballons d’or. C’est dire à quel point Cristiano Ronaldo (cinq) et Lionel Messi (huit) ont régné sur la planète foot ces dernières années. Leur duel au sommet a passionné les foules aux quatre coins du monde, avec en point d’orgue les clasicos entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Dans un entretien accordé à El Chiringuito, CR7 s’est confié sur sa rivalité légendaire avec La Pulga. En la comparant à celle qui a opposé le Brésilien Ayrton Senna et le Français Alain Prost il y a une trentaine d’années en Formule 1.
"Je n’ai jamais eu de mauvaises relations avec Messi, au contraire, on s’est toujours bien entendu", affirme le buteur portugais. "Il m’a toujours bien traité, je défendais mon club et ma sélection, lui aussi. Il y avait une lutte saine, comme Senna et Prost, on se motivait mutuellement. C’est difficile qu’on retrouve un tel duel à l’avenir, mais je l’espère".
"Je ne vois personne de meilleur que moi"
Dans cette même interview, le buteur d’Al Nassr (Arabie saoudite), qui fêtera ce mercredi ses 40 ans, estime tout de même être le meilleur footballeur de l’histoire. Devant son rival argentin, de deux ans son cadet, qui évolue aujourd'hui à l'Inter Miami (Etats-Unis): "Oui, je crois que oui, je ne vois personne de meilleur que moi et je le dis de tout mon cœur."
En revanche, Cristiano Ronaldo s’agace un peu lorsqu’une question lui est posée sur sa quête des 1.000 buts en carrière. L’attaquant lusitanien, qui s’est lui-même fixé cet objectif vertigineux, a l’impression de voir ses performances actuelles en Saudi Pro League réléguées au second plan: "Les gens sont un peu pesants avec les 1.000 buts", souffle-t-il. "Je sais que je suis aussi coupable. Mais il semble qu’ils sont en train de dévaloriser ce que je suis en train de faire. Par exemple, cette année, je marque des buts, beaucoup et des jolis. Je suis bien et les gens ne valorisent pas mon moment, mes buts. Ils sont genre: ‘il en manque 85’. Ça ne me plaît pas. Les choses doivent se passer naturellement. Parce que même si je marque 920, 925 ou 930 buts, le meilleur de l’histoire, c’est moi. Point final. Je marque des buts, les chiffres le disent. Si les 1.000 buts arrivent, ce serait terrible. Je ne sais pas (si ça arrivera) mais je le dis sincèrement, je ne me projette pas. Je pense au moment présent. Je ne sais pas ce qui va se passer demain."