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"Ne lui demandez pas de jouer à la Zidane": Platini défend la saison de Mbappé avec un Real qui "vieillit"

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Si le Real Madrid a échoué à soulever le trophée dans les compétitions importantes qu'il a disputées, Kylian Mbappé a lui affolé les compteurs avec 42 réalisations, et c'est tout ce qui importe pour la légende Platini.

Ne lui demandez pas de discourir sur le jeu de l’Inter sous la férule de Simone Inzaghi, Michel Platini n’a plus vu jouer les Nerazzurri depuis… 2010. Une éternité. Le triple Ballon d’or est bien plus à l’aise et prolixe quand il s’agit de juger la saison de Kylian Mbappé. Un débat existe en cette fin de saison sur la manière de juger la première année du capitaine de l’équipe de France sous le maillot du Real.

L’attaquant star du club merengue a rayonné individuellement (42 buts inscrits, toutes compétitions confondues), décrochant son premier Soulier d’Or européen, qui récompense chaque année le meilleur buteur de la saison écoulée. Mais le meilleur buteur de la saison en Liga (avec 31 réalisations en 34 matchs) a-t-il pour autant réussi sa saison, sachant qu’il n’a pas permis à son équipe de remporter le moindre trophée majeur ?

Le dilemme insoluble des entraîneurs de Mbappé

"Mbappé est un garçon phénoménal, a estimé Michel Platini lors d'une conférence de presse qu'il donnait en Italie. Il a marqué 42 buts en Espagne. Il a remporté le Soulier d’or, il est le meilleur buteur d’Europe. Cela veut dire qu’il a été bon. Il joue pour une équipe qui n’a pas connu une grande année. Le Real Madrid vieillit aussi un peu. Carlo Ancelotti a fini son cycle." L’ancien joueur de Nancy et de la Juventus a illustré son propos avec son cas personnel, en rappelant qu’il lui était arrivé, lui aussi, d’être le meilleur buteur de la saison sans parvenir à faire gagner son équipe.

"Mbappé est un phénomène, a-t-il martelé. C’est un attaquant qui marque. Ne lui demandez pas de jouer à la Messi, à la Modric, à la Platini ou à la Zidane. C’est un attaquant. Après, un avant-centre, pas un avant-centre, je ne comprends pas ce que les nouveaux entraîneurs pensent de ça. C’est un attaquant qui marque. C’est le plus important. Ensuite, il faut savoir une chose: soit vous formez une équipe pour lui, soit vous formez une équipe pour qu’elle joue bien. C’est là toute la difficulté."

Une équation que ni le Paris Saint-Germain ni le Real Madrid de Carlo Ancelotti ne sont pour l’instant parvenus à résoudre. Ce sera d’ailleurs le grand défi de Xabi Alonso, le nouvel entraîneur du Real Madrid: bâtir une équipe équilibrée collectivement qui n’écrase pas les qualités individuelles hors normes de ses joueurs stars, à commencer par Kylian Mbappé.

"J'ai la chance d'avoir des joueurs de grande qualité, que ce soit Kylian (Mbappé), Vinicius, ou les autres. Ce sont des joueurs de très haut niveau, qui font la différence, et l'objectif est de tirer le maximum de chacun. J'ai des idées (sur comment composer son équipe, NDLR). Les joueurs sont là. Le reste, maintenant, c'est mon problème", a commencé à esquisser le coach espagnol.

QM