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Le Graët: "Platini est l’homme de la situation"

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DOCUMENT RMC SPORT. Le président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët, a réagi au micro de RMC Sport sur la suspension de 90 jours infligée par la commission d’éthique de la Fifa à Michel Platini. Pour lui, cela ne devrait pas entraver la candidature de l’ancien sélectionneur des Bleus à la présidence de la FIFA.

Noël Le Graët, Michel Platini a été suspendu ce jeudi de toute activité dans le monde du football pendant 90 jours. Cela va-t-il forcément remettre en cause sa candidature à la présidence de la Fifa ?

Pour le moment, ça ne remet pas en cause sa candidature. La commission d’éthique l’a suspendu. Sa candidature est déposée. Seule la commission électorale décidera. Mais aussi sa propre volonté. Les présidents européens vont être réunis le 15 octobre, je pense. Michel, pour le moment, reste candidat. L’Europe va en discuter dans quelques jours.

Que pensez-vous de cette décision ?

Je trouve que c’est difficile. Je n’ai pas l’impression qu’il a vraiment été entendu. Le dossier, je ne le connais pas. On ne peut pas commenter une décision qui n’est pas publique pour le moment, ni connue. Je trouve que c’est extrêmement difficile. C’est une décision rapide. Il ne faut pas déclarer qu’il n’est plus candidat. C’est complètement faux. Cette volonté lui appartient. Ce sera à lui de décider s’il est candidat. Ses fonctions, il ne peut pas les assumer parce que cette commission a décidé. Mais cela ne remet en rien en cause sa décision d’être candidat s’il le souhaite.

Il y a aussi la volonté de la commission électorale, qui va décider s’il peut se présenter ou non.

Cela dépend de ce qu’il veut faire et de ce que lui demanderont ses amis européens.

Selon vous, doit-il continuer à se battre et aller au bout de sa démarche ?

Le dossier, je ne le connais pas à fond. Mais franchement, Platini est l’homme de la situation. Cette suspension me parait extrêmement hâtive. Elle complique les données. Mais il a déposé sa candidature. Il est officiellement candidat. Il faut être positif et suivre l’évolution de cette affaire. Mais ça lui appartient.

Un appel est-il possible, afin qu’il puisse retrouver ses pleins-droit de président de l’UEFA ?

Il peut faire appel. Mais le jury est extrêmement compliqué. L’élection est quand même rapide. Les candidatures sont à déposer avant le 26 octobre. Elles ne vont pas être légion. Il ne va pas y en avoir tous les jours. La décision qui sera prise, je pense, par les pays européens le 15, avec l’amitié ou l’estime que lui porte la plupart, devrait faire en sorte qu’il continue à être candidat européen.

Vous êtes-vous entretenu avec lui par téléphone ?

Pas aujourd’hui. Je l’ai eu hier très longtemps. On a préparé une tournée en Afrique ensemble. On doit aller là-bas début novembre pour voir quelques fédérations africaines. Hier, il était bien décidé à être candidat à la présidence de la Fifa.