Barça: la première victoire de Setién, grâce à Messi, passée au crible

Malgré une énorme possession, et de bonnes intentions, le Barça a longtemps eu du mal à se montrer dangereux ce dimanche soir face à Grenade, pour la première sur le banc de Quique Setién. Mais les Catalans, à onze contre dix pendant vingt minutes, ont fini par s'imposer (1-0) pour reprendre la tête de la Liga.

Quelques progrès, une victoire, mais pas de révolution non plus. Pas encore. Six jours après son arrivée sur le banc du Barça à la place d'Ernesto Valverde, Quique Setién a dirigé ce dimanche soir son tout premier match, face à Grenade au Camp Nou en Liga. Grâce à une réalisation de Messi en fin de match, les Catalans se sont imposés (1-0), et reprennent ainsi les commandes du championnat à la différence de buts. Mais tout ne fut pas parfait pour autant...

Le système: un 3-5-2 avec une association Griezmann-Messi

Il faudra voir lors des prochains matchs si le nouveau technicien poursuit ainsi, mais le Barça sauce Setién a évolué ce dimanche dans un 3-5-2 assez offensif quand il avait la balle. Ainsi, le coach avait associé derrière Sergi Roberto, Piqué et Umtiti. Pas de Clément Lenglet donc, mais peut-être parce que le défenseur des Bleus risquait une suspension face à Valence en cas de nouveau carton jaune.

En milieu, Setién - privé de De Jong et avec un Arthur convalescent - avait aligné Vidal, Busquets et Rakitic, tandis que Fati, à droite, et Jordi Alba, à gauche, évoluaient comme pistons dans les couloirs. Enfin, Griezmann et Messi formaient un duo devant, sans que l'on sache si l'Argentin et le Français devaient jouer côte à côte, ou l'un devant l'autre.

Les consignes: le retour de la possession

Alors même que le tableau des scores affichait 0-0 à la pause, les statistiques indiquaient elles un match à sens unique. Le Barça a ainsi eu 82% de possession sur les 45 premières minutes (81% au total), et il a réussi très exactement - toujours sur la première période - le nombre impressionnant de 508 passes.

Surprenant? Pas tant que ça. Sur le terrain, on a effectivement vu, ou revu, la Pulga et les siens privilégier le jeu à une touche, et multiplier les une-deux, particulièrement dans l'entrejeu. On n'osera pas parler de "tiki-taka", mais la différence avec le Barça sous Valverde était notable.

L'animation: trop peu d'occasions (et d'inspiration)

Et pourtant, on ne peut pas dire que les Catalans aient particulièrement mis en difficulté l'actuel 10e de Liga ce dimanche. Les assauts du Barça ont souvent été stéréotypés (percées de Messi dans l'axe ou débordements de Fati sur la droite), le sextuple Ballon d'or et Griezmann, même à deux devant, n'ont pas particulièrement combiné (le second a d'ailleurs joué très souvent à gauche), et les milieux du jour, pas forcément les plus techniques, n'ont jamais su percer le bloc bas de Grenade par leurs transmissions. Une possession stérile, en somme.

Après deux rares occasions de Fati (7e, 22e) et une de Messi (45e) durant le premier acte, le Barça a dû attendre l'heure de jeu et un coup franc de son maître à jouer pour de nouveau porter le danger sur le but andalou. Dans la foulée (66e), c'est pourtant Grenade qui a frappé sur le poteau de Ter Stegen. Mais l'expulsion de Sanchez pour les visiteurs (69e), et l'entrée en jeu de Riqui Puig (71e) ont permis de faire basculer la partie.

Quelques minutes plus tard, c'est le jeune milieu qui a récupéré le ballon sur la gauche, avant que Griezmann, Vidal et Messi n'offrent un superbe mouvement à trois dans la surface, évidemment conclu par l'Argentin (1-0, 76e). Un vieux refrain.

CC