Barça: Piqué assume ses convictions politiques

A quelques jours du début de la Coupe Davis, Gerard Piqué, qui préside la nouvelle formule de l'épreuve par l'intermédiaire de sa société Kosmos, a donné un entretien à El Pais. Le défenseur de Barcelone a évoqué de nombreux sujets dont le rapport entre le football et la politique.

Gerard Piqué est un joueur à part dans le football professionnel. S'il évolue chez les professionnels au poste de défenseur depuis 2008 à Barcelone, il est aussi un homme d'affaires qui "dort quatre à cinq heures par nuit", et préside le groupe Kosmos qui organise par exemple la Coupe Davis nouvelle formule. Dans un entretien à El Pais ce dimanche, l'homme de 32 ans a abordé de nombreux sujets dont celui de la politique, alors que le sujet de l'indépendance de la Catalogne est d'actualité en Espagne. 

"Nous avons parlé mille fois de politique avec la sélection"

"Quand les gens votent, ils le font en secret. Pourquoi nous en tant que joueurs serions forcément dans l'obligation de nous positionner?", commence Gerard Piqué, qui revendique sa liberté de parole . "Je peux défendre cette position ou défendre le droit comme j'ai décidé d'être un défenseur de la 'Roja' avec la sélection pendant 14 ans", nuance Piqué, connu pour des prises de position en faveur de l'indépendance de la Catalogne mais qui a porté à 105 reprises le maillot de la sélection espagnole jusqu'à sa retraite internationale en août 2018: "En équipe nationale, nous avons parlé mille fois de politique, mais nous sommes ensuite allés sur le terrain pour jouer". 

"Le sport et la politique vont de pair, de la manière par exemple que la Coupe du Roi se nomme ainsi en honneur du Roi, quand tu joues un match international avec des hymnes, c'est de la politique, explique encore Piqué. Et donc les athlètes ne pourraient pas se mouiller? Putain, nous avons les mêmes droits en tant que citoyen que quiconque", se défend Piqué, qui ne veut pas être réduit à son simple rôle de footballeur. Au sujet du procès du processus d'indépendance, il reconnaît que cela a "été très dur et provoqué des altercations". Fin octobre dernier, le Clasico entre Barcelone et le Real Madrid a été reporté au 18 décembre prochain en raison des manifestations qui ont lieu en Catalogne en rapport avec l'Indépendance. 

GL