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Real: Quelles conséquences après la claque reçue face au Barça?

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Carlo Ancelotti se retrouve en première ligne des critiques après la lourde défaite du Real dans le Clasico, dimanche face au Barça (0-4). L’Italien s’est trompé dans ses choix, aussi dictés par la récente politique du club.

"Une claque de celles qui font mal". Marca et les supporters du Real Madrid se réveillent sonnés, ce lundi matin, quelques heures après l’humiliation subie à domicile dans la Clasico face au FC Barcelone (0-4). Une désillusion qui fait tâche au cœur d’une saison pour le moment réussie avec une position de leader en Liga (avec neuf points d’avance sur Séville, 2e) et une qualification en quarts de finale de la Ligue des champions. Elle ravive aussi des doutes sur les limites de cette équipe, déjà critiquée après sa prestation indigente face au PSG en huitième de finale aller. L’incroyable remontada au retour les avait temporairement balayés. Mais, dans pareil cas, un homme se retrouve dans l’œil du cyclone: l’entraîneur.

Ça n’a pas manqué, dimanche soir, avec des critiques nourries contre Carlo Ancelotti. "Ça chauffe surtout pour Ancelotti qui en prend la gueule, a confié Frédéric Hermel, spécialiste du football espagnol pour RMC Sport, dans l’After Foot. Quand il n’y a pas Benzema, ça bouscule tout. Si tu avais un vrai numéro 9 pour remplacer Benzema… ou un mec correct mais il n’y en a pas. Sinon, ce sont Mariano Diaz ou Jovic."

Le mea culpa d'Ancelotti

Le technicien italien a reconnu ses erreurs, comme celle d’aligner Luka Modric en faux numéro 9 à la place du Français. Ou encore sa décision de passer à une défense à trois joueurs en deuxième période. Cette défaite pourrait peser au moment de faire le bilan en fin de saison. De retour au club l’été dernier après le départ de Zinedine Zidane, l’Italien est sous contrat jusqu’en 2024. Mais des noms de potentiels remplaçants (comme Mauricio Pochettino…) émergent parfois dans la presse. L’échec face au Barça souligne pourtant la difficile tâche de l’ancien technicien du PSG, contraint de fonctionner avec un effectif limité en nombre.

Car Madrid a pris le pari de très peu investir sur des renforts ces dernières années afin de concentrer ses ressources financières sur la rénovation de Santiago-Bernabeu. L’été dernier, le club a tout de même consenti à débourser 35 millions d’euros pour faire venir Eduardo Camavinga, tout en arrachant David Alaba gratuitement. L’Autrichien était devenu la première recrue du club… depuis deux ans et le transfert à 100 millions d’euros d’Eden Hazard en 2019. Ancelotti a donc pris la tête d’un effectif peu renouvelé et vieillissant qu’il mène tout de même avec un certain brio en termes de résultats.

"Le Real a fait un choix clair de ne pas recruter pendant deux ans et le paye très cher, explique Hermel. Zidane a tiré cette équipe au bout. Ancelotti fait des miracles parce que le Real a encore neuf points d’avance sur Séville et il reste neuf matchs à jouer. Le Real va peut-être réussir l’exploit – avec si peu de dépenses – de gagner la Liga. (…) Ancelotti se prend tout dans le gueule mais il n’y a pas de remplaçant ce soir. Pas de remplaçant pour Mendy, Benzema, le milieu de terrain commence à fatiguer, Carvajal aussi. Le Real Madrid a onze joueurs, pas plus. A chaque fois qu’il essayait de faire tourner, il a perdu des points. Donc, il a fait jouer les mêmes joueurs pendant deux mois, ils sont crevés."

Thibaut Courtois, gardien madrilène, a d'ailleurs raillé la défaillance des entrants face au Barça. Mais les choses devraient changer l’été prochain puisque le Real veut frapper fort. Kylian Mbappé est la priorité numéro un alors qu’Erling Haaland reste une option sérieusement étudiée. La troisième cible est française et se nomme Aurélien Tchouaméni. Ses dossiers ont été étudiés la semaine dernière lors d’une réunion au sommet où les noms de Eden Hazard, Mariano Diaz, Luka Jovic et Dani Ceballos ont été cités comme de potentiels partants. Le Real veut faire sa mue après une longue période de conservatisme. Cela lui a valu cette sévère humiliation contre l’ennemi catalan. Qui laissera un goût amer au cours d’une saison pourtant réussie. Pour l’instant.

NC