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Angers: accusé d’avoir feint une blessure pour la rupture du jeûne, Abdelli répond

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Himad Abdelli (25 ans) milieu de terrain d’Angers dément avoir feint de se blesser lors du match contre Monaco, samedi pour permettre la rupture du jeûne du ramadan. Le SCO dénonce une "tentative de désinformation".

Face aux attaques déplacées, Himad Abdelli (25 ans) contre-attaque. Le milieu de terrain d’Angers a publié un message sur son compte Instagram lundi pour dénoncer les insinuations selon lesquelles il aurait feint de se blesser à la 13e minute du match contre Monaco (0-2) samedi afin de permettre aux joueurs musulmans des deux équipes de rompre le jeûne du ramadan. Touché à la cuisse (il a tout de même terminé la rencontre), le capitaine angevin a dû déclarer forfait pour le regroupement avec l’Algérie. "Tellement fait exprès ma blessure que je ne peux rejoindre et jouer pour ma sélection nationale! A bon entendeur", a écrit l’ancien Havrais sur Instagram.

Angers déplore "les accusations infondées relayées par certains médias"

Son club a aussi publié un communiqué pour dénoncer les attaques contre son joueur. "Suite à la rencontre opposant Angers SCO à l’AS Monaco, notre joueur Himad Abdelli a été victime d’une lésion manifeste sur une phase de jeu, conduisant à une prise en charge immédiate par notre staff médical", indique le club. "Touché au niveau de la cuisse, il a été bandé par nos kinésithérapeutes avant de reprendre la rencontre avec courage et professionnalisme."

Le message de Himad Abdelli après les accusations d'avoir feint une blessure pour permettre la rupture du jeûne lors du match Angers-Monaco (0-2, L1), le 17 mars 2025
Le message de Himad Abdelli après les accusations d'avoir feint une blessure pour permettre la rupture du jeûne lors du match Angers-Monaco (0-2, L1), le 17 mars 2025 © Capture Instagram

"Nous déplorons les accusations infondées relayées par certains médias, insinuant que cette blessure aurait été feinte pour permettre la rupture du jeûne", poursuit le SCO. "La réalité est tout autre. Preuve s’il en est, les examens médicaux réalisés par le département médical de sa sélection nationale, l’Algérie, ont confirmé l’impossibilité pour lui d’honorer sa convocation internationale. Nous apportons tout notre soutien à Himad Abdelli, dont l’intégrité et le professionnalisme ne sauraient être remis en cause. Le club condamne fermement toute tentative de désinformation qui pourrait nuire à l’image de l’un de ses joueurs."

Le match n'a pas été arrêté pour permettre la rupture du jeûne

Samedi lors de la rencontre entre les deux équipes, des joueurs ont profité de l’arrêt de jeu consécutif à la blessure d’Abdelli pour rompre le jeûne. Selon les informations de RMC Sport, cette pause n’a pas été validée par la LFP. Avant la rencontre, les deux "teams managers" des équipes s’étaient mis d’accord pour profiter d’un arrêt de jeu pendant le match afin de rompre le jeûne. L’arbitre central, Willy Delajod a fait savoir son refus face à cette proposition, tout en mettant en avant le règlement de la Fédération Française de Football qui n’autorise pas l’arrêt d’une rencontre pour respecter le principe de laïcité. Selon la Ligue de Football Professionnel, à aucun moment il n’y a eu un arrêt de jeu spécifique pour la rupture du jeûne.

En revanche, les représentants des deux clubs ont été informés que si une "occasion réelle" se présentait pour pouvoir se désaltérer et grignoter, l’arbitre ne s’y opposerait pas, comme ce fut le cas lors de la prise en charge d’Abdelli par les soigneurs lors de laquelle les joueurs ont profité de l’occasion pour se désaltérer. Mais à aucun moment l’arbitre n’a arrêté la rencontre pour rompre le jeûne. Cette lecture n’a pas empêché plusieurs personnalités politiques de droite et d’extrême-droite de juger "inacceptable" cette rupture du jeûne. Certaines personnalités médiatiques ont même remis en cause la véracité de la blessure d’Abdelli.

NC