Beye refuse de "stigmatiser" les attaquants de Rennes malgré les sifflets des fans

Avec trois victoires (pour une défaite) depuis sa nomination à Rennes, Habib Beye a donné une bouffée d'air au club breton en Ligue 1. À deux jours du déplacement des siens à Montpellier, l'entraîneur rennais s'est amusé avec les journalistes ce vendredi. Lors de sa conférence de presse, le technicien a pris avec le sourire et validé certaines analyses des médias sur les problèmes offensifs de son groupe.
"Je vous avais dit que vous me donniez les réponses aux questions que je me pose et surtout les axes de travail que je dois avoir la semaine dans vos questions", a plaisanté l'ancien défenseur sénégalais avant la 24e journée de L1. "Au moins c’est bien, je finis la conférence de presse et je note tout de suite dans la voiture sur quoi travailler pendant la semaine. Sur ce que vous avez observé et que j’ai observé aussi, vous vous en doutez bien."
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"Cette équipe progresse"
Souriant et réaliste sur les difficultés de son équipe, Habib Beye n'a pourtant pas voulu faire preuve d'une trop grande sévérité envers ses joueurs et notamment envers ses attaquants. Si le public du Roahzon Park a exprimé son mécontentement dans le final du match contre Reims, lors de la petite victoire (1-0) à onze contre dix, le technicien breton a réclamé de l'indulgence.
"Ce que je ne veux pas, c’est stigmatiser mes attaquants parce qu’on avait peut-être la solution pour en mettre deux ou trois contre Reims", a continué celui qui découvre la Ligue 1 comme entraîneur lors de cette aventure à Rennes. "Mais la réalité du match c'est qu’on en a mis qu’un et la réalité du match c’est aussi qu’on a gagné et que je l’ai dit parce que je le pense vraiment: cette équipe progresse. Et ce qui m’intéresse, c’est cette progression-là."
"C’est sûr qu’on va travailler toutes ces associations, cette complémentarité et cette agressivité. Et le retour qu’on leur a fait était un petit peu dans ce sens, c’est dans cette faculté à pouvoir valider nos temps forts."
Beye réclame de la patience
Conscient des problèmes de son équipe, Habib Beye n'a pourtant pas voulu tirer à boulets rouges sur ses joueurs. À ses yeux, Rennes va continuer de progresser au fur et à mesure des semaines et des matchs.
"Je vous ramène toujours à une logique très claire, c’est qu’aujourd’hui c’était seulement notre vingtième séance. Il faut aussi voir le chemin parcouru par cette équipe", a insisté l'ex-joueur passé notamment par l'OM et Newcastle. "Je ne dis pas qu’elle a tout changé mais on est dans une phase de progression constante au quotidien. Et les associations c’est aussi la même chose. Donc je pars du principe, encore une fois, que tout est perfectible. Mais on travaille tous les jours pour améliorer ces éléments-là."
"Être plus agressifs dans les trente derniers mètres"
Du temps, Habib Beye veut en donner à ses attaquants. Surtout que certains viennent tout juste de rejoindre le club pendant le mercato hivernal. Mais si le technicien est prêt à attendre que la mayonnaise prenne, il faut que tout le monde fasse des efforts.
"Qu’on soit un petit plus agressifs dans les trente derniers mètres et que notre rythme change", a finalement expliqué l'entraîneur rennais. "Ça c’est ce qu’on a vu sur Reims, le constat qu’on fait sur le match de Reims c’est que tout ce qu’on fait dans la construction est bon, tout ce qu’on fait dans la validation de nos positions hautes pour mettre l’équipe en capacité d’attaquer dans les trente derniers mètres. Mais il nous a manqué ce changement de rythme, ce changement d’intensité."
Avant de conclure: "Je parle souvent d’intensité mais on résume ça à la course alors que moi je résume ça au rythme du ballon et au rythme des connexions et des mouvements qui vont permettre de mettre l’adversaire en difficulté. Ce qu’on a constaté, c’est le fait qu’on n’a pas changé de rythme dans ces trente derniers mètres. Donc on a beaucoup accentué ce travail-là. Et on doit progresser encore une fois sur ces éléments."