Bordeaux: "J'y crois dur comme fer", Gérard Lopez reste confiant pour l'avenir des Girondins

Invité de l'émission Rothen s'enflamme sur RMC, le président et propriétaire des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, est revenu longuement sur la situation économique du club, qui l'envoie provisoirement en National 1 après le passage devant la DNCG. Une situation que le dirigeant luxembourgeois dit avoir prévu.
>> L'intégralité de l'entretien de Gérard Lopez à retrouver à 18h sur RMC
"Je remets la main à la poche"
"On a anticipé à plusieurs niveaux, assure-t-il. Le premier c’est que l’on connaissait le déficit et on savait comment le combler. J’avais promis de rester au club même si on allait en Ligue 2 et c’est ce que je fais. Pour le dire vulgairement je remets la main à la poche." Au total, il devrait mettre 10 millions d'euros de fonds propres supplémentaires pour couvrir une partie du déficit des Girondins.
"Il y a de l’argent qui arrive de la Ligue (avec une aide à la relégation) et puis il y a environ la moitié qui viendrait des ventes, complète le président bordelais. Les ventes on est assez certain de les faire même si maintenant cela va devoir attendre un tout petit peu. Dans tout ce contexte-là, il y a des garanties qui ont été données déjà par le passé et qui existent jusqu’au 30 juin. D’ailleurs elles devraient être valables mais on va dire que les prêteurs ont une approche un peu différente, et donc là cela nous a forcé à tous se mettre autour de la table pour cette fameuse garantie."
"Il reste 22 millions à trouver"
Calculs faits, Gérard Lopez résume : "Il reste 22 millions à trouver." Une somme qui devrait être largement couverte par les ventes de joueurs assure le dirigeant. "En fait, cela se passe toujours comme cela avec la DNCG. Tous les clubs vendent et ce qu’il faut c’est donner une garantie sur les ventes. Avant même de faire les ventes, il faut donner une garantie. Et c’est là-dessus qu’il y a eu a la plus grosse différence."
Pour autant, il ne souhaite pas s'avancer et promettre que les Girondins s'en sortiront facilement. "Bien sûr qu'il y a un risque de dépot de bilan. On ne va pas dire qu’il n’y a pas de risque, clame-t-il. Tant qu’il n’y a pas d’accord, il y a clairement ce risque-là. Tout à fait." Il dit aussi ne pas avoir d'accord avec ses créanciers pour présenter les choses de la bonne façon lors de l’appel devant la DNCG. "On dit qu’il y a des conversations qui sont positives mais il n’y a pas encore d’accord. S’il y avait un accord, je serais en train de dire que l’on est plus ou moins sûr que cela va bien se passer." Mais il l'assure, ses créanciers ne souhaitent pas la disparition du club.
"La seule façon de fonctionner c'est par le sportif et de remonter"
D'un point de vue sportif, Gérard Lopez est lui convaincu qu'une potentielle remontée en Ligue 1 serait l'unique option pour redresser la barre. "Lorsqu'on reprend le club, il avait des pertes énormes, entre 75-80 millions d'euros, c'est énormissime. On a réussi à réduire les coûts l'année passée, on fait encore une grosse réduction maintenant, mais même en faisant cette réduction-là, en dessous de ça c'est presque impossible aux Girondins de fonctionner, donc la seule façon de fonctionner c'est par le sportif et de remonter. C'est l'objectif."
Le dirigeant assure même que la saison de Ligue 2 a été planifiée : "Il y a beaucoup de travail qui a été fait, beaucoup de joueurs analysés et choisis, y compris avec l'entraîneur. L'idée c'est de construire un effectif avec des joueurs compatibles Ligue 2, expérimentés et avec du caractère. On ne peut pas s'attendre à ce que des joueurs de 19-20 ans portent le club. Y a des joueurs qui se sont engagés avec nous moralement et verbalement mais la situation fait que c'est compliqué pour les contrats."
Invité à répondre franchement sur la possibilité de voir le club se maintenir devant la DNCG, il conclut : "Est-ce que les Girondins de Bordeaux aujourd'hui sont en Ligue 2 ? Factuellement, la réponse est non. Est-ce que les Girondins de Bordeaux y croient ? Clairement oui. On ne passe pas par ces moments-là si on n'y croit pas dur comme fer. Il faut qu'on bosse pour y être. Moi qui y bosse tous les jours, je vous dit que j'y serai à 100%."