RMC Sport

Comment le LOSC peut espérer faire tomber le PSG

placeholder video
Quatre jours avant de se déplacer à Naples en Ligue des champions, le PSG s'attaque à son dauphin lillois ce vendredi en ouverture de la 12e journée de Ligue 1. Une formation qui paraît avoir les armes pour gêner les hommes de Thomas Tuchel.

Ce serait une grande première. S’il l’emporte ce vendredi soir contre Lille, en ouverture de la 12e journée de Ligue 1, le PSG s’emparera seul du record de victoires consécutives pour un club européen sur un début de saison. Un record que le club de la capitale partage jusqu’à présent avec Tottenham, qui avait débuté la saison 1960-1961 par une série de 11 succès de suite. Mais pour signer un temps de passage inédit au niveau européen, les hommes de Thomas Tuchel devront se défaire d’une équipe lilloise qui a remporté ses quatre derniers matchs en championnat.

Dauphin du PSG, le LOSC ne s’avance clairement pas en victime au Parc des Princes. "Il faudra avoir beaucoup d’initiatives et d’ambition pour jouer et attaquer. On y va avec de l’espoir, sinon ce n’est pas la peine d’y aller. On a tout à gagner", a fait savoir jeudi Christophe Galtier en conférence de presse. L’entraîneur lillois aurait tort de tenir un autre discours. Parvenu à redresser de manière spectaculaire un club qui a bouclé l’exercice 2017-2018 à la 17e place au terme d’une saison galère, Galtier possède les ingrédients pour inquiéter le champion de France en titre.

Lille brille dans les transitions rapides

Il pourra déjà compter sur le désormais célèbre trio "Bip bip", le nom donné à l’association Nicolas Pépé-Jonathan Ikoné-Jonathan Bamba. A eux trois, ils pèsent 15 des 20 buts inscrits par leur équipe lors des 11 premières journées de Ligue 1. En grande forme, Pépé semble tout à fait capable de donner le tournis à Juan Bernat, qui peine à rassurer depuis son arrivée cet été en provenance du Bayern Munich. Toujours tournés vers le but adverse avec des prises de balles orientées dans le sens du jeu, Ikoné et Bamba ont eux aussi les armes pour faire mal à l’arrière-garde parisienne.

"Lille a Pepe, Ikoné, Bamba, Rémy ou Leao comme attaquants. Ils sont super dangereux en contre-attaque. Ce sera très important qu'on contrôle le match, mais aussi les contres avec leurs attaquants rapides et agressifs", a insisté Tuchel jeudi face aux médias, conscient que la percussion et l’explosivité des flèches nordistes peuvent mettre à mal son équipe. En Ligue 1, Lille est assurément l’une des formations maîtrisant le mieux les transitions rapides défense-attaque à la récupération du ballon, recherchant avant tout une possession active (53% de possession en moyenne).

Un 4-2-3-1 avec Leao

"La solution, c’est de faire un bloc en béton armé sur lequel les Parisiens vont venir buter. Naples avait joué très haut en cherchant à casser la profondeur", a indiqué Galtier, qui attend que ses joueurs se montrent entreprenants. Comme contre Caen (1-0) il y a une semaine, il misera sur un 4-2-3-1 avec le jeune attaquant portugais (19 ans) Rafael Leao en pointe. Un joueur mobile et précieux dans ses remises qui devrait surtout avoir pour mission de libérer des espaces à ses compères d’attaque pour les aider à se placer dans des situations de un-contre-un dont ils raffolent.

La bataille du milieu de terrain devrait également être décisive au Parc. Alors qu’Adrien Rabiot pourrait être laissé sur le banc au coup d’envoi, les Parisiens trouveront face à eux la paire Thiago Mendes-Xeka. Facile techniquement, à l’aise dans les petits espaces même quand il est sous pression et solide dans les duels, le premier est en train de s’affirmer comme l’une des références à son poste en Ligue 1, au point d’être ciblé par le PSG. Travailleur de l’ombre, Xeka sait lui se rendre précieux par son abattage à la récupération et par sa faculté à remonter rapidement le ballon.

A eux deux, ils ont les qualités suffisantes pour gêner l’entrejeu parisien et aider Lille à accomplir ce qui serait un sacré exploit. Paris n’a plus perdu à domicile en Ligue 1 depuis le 12 mai dernier contre Rennes (2-0). Et encore, à ce moment-là, les Parisiens étaient déjà assurés d’être champions.

RR