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Comment le PSG s'est défendu face à Ben Arfa

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Opposé à Hatem Ben Arfa aux prud’hommes mercredi, le PSG a livré à la barre ses griefs qui ont justifié les primes retirées au joueur et sa mise à l’écart. L’avocate du club, Me Cohen-Guilleminet, s’est montrée offensive en dépeignant des relations loin d’être idylliques.

"Jouer à Paris a été une étape prépondérante dans sa carrière." Me Jean-Jacques Bertrand a rappelé, au Conseil des prud’hommes de Paris ce mercredi, à quel point son client, Hatem Ben Arfa, était content de rejoindre le PSG en juillet 2016. Mais après deux saisons exécrables, les deux parties se sont séparées, et elles s’opposent désormais face à la justice. "HBA" réclame entre 7 et 8 millions d’euros à son ancien employeur, entre primes retirées et accusation de harcèlement moral.

Sa non-venue pour la tournée au Qatar

L’un des premiers litiges entre Paris et l’attaquant remonte à la fin d’année 2016. Hatem Ben Arfa est convoqué le 20 décembre pour une tournée au Qatar. Souffrant d’une gastro-entérite, le n°21 va à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine pour faire constater sa maladie, accompagné d’un membre du club selon lui.

Mais le PSG estime qu’il n’y a pas eu d’arrêt de travail. A aucun moment, il n’aurait été préconisé à Ben Arfa de ne pas prendre l’avion. Telle est la justification des deux jours de salaire retirés au joueur, ce qui représente 27.418 euros.

La blague fatale d'avril 2017

Autre moment important, déterminant même: la discussion entre Hatem Ben Arfa et l’émir du Qatar, de passage à Paris début avril 2017. Me Bertrand raconte: "L'émir était présent avec Nasser Al-Khelaïfi. M. Ben Arfa, avec le ton de la gouaille du foot, lui a dit ‘Je suis heureux de pouvoir vous parler. J'ai plus de mal à parler à mon président.’".

Erreur fatale. Avant cette discussion, Hatem Ben Arfa a joué en Coupe de France, le 5 avril 2017, contre Avranches (4-0). Ce soir-là, il a inscrit deux buts. Cela restera son dernier match avec le PSG. Après cette entrevue avec l’émir, il n’a plus jamais été convoqué.

"On n'a pas moins bien traité M. Ben Arfa qu'un autre"

Dans sa plaidoirie, Me Marie-Hélène Cohen-Guilleminet, défenseure du PSG, a réfuté la thèse d’un Hatem Ben Arfa pris pour cible. Elle a rappelé que la prime d’éthique n’a pas été retirée qu’à l’ancien Niçois. Kylian Mbappé, Edinson Cavani, Javier Pastore, Marco Verratti à deux reprises… Tous se la sont vus retirée. "On n’a pas moins bien traité M. Ben Arfa qu’un autre", assure l’avocate.

"Pas coopératif", "orchestration médiatique", "en surpoids..."

Plus généralement, c’est l’attitude de l’international français qui a posé problème, selon Me Marie-Hélène Cohen-Guilleminet. Elle a décrit un joueur "pas coopératif", qui n’avait "pas d’adhésion au projet", qui se livrait à une "orchestration médiatique" et qui était "en surpoids". L'avocate n’a d’ailleurs pas hésité à comparer les performances d’Hatem Ben Arfa avec celles de ses autres coéquipiers en attaque.

N.B avec Sa.De