"La situation est grave": le cri d'alarme de la ministre des Sports sur la Ligue 1 et les droits TV

Les incidents dans les stades, les critiques contre Vincent Labrune et la LFP, le mécontentement de DAZN sur son nombre d'abonnés... Les dossiers chauds ne manquent pas cette saison en Ligue 1. Idem dans la vie politique française où Marie Barsacq a succédé à Gil Avérous à la tête du ministère des Sports. Interrogée ce mardi par le journal Ouest-France, le membre du gouvernement Bayrou s'est montrée inquiète pour les clubs de l'élite.
"Ce qui me préoccupe aujourd’hui, c’est la Ligue 1: la situation est grave. Avec un déficit d’1,2 milliard d’euros, il va falloir agir vite", a confié la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. "Je vais rencontrer prochainement les instances dirigeantes. C’est paradoxal car il y a, d’un côté, une situation financière compliquée, et, de l’autre, un engouement dans les stades, avec plus de 27.000 personnes en moyenne par match."
"Les chiffres nous amènent à être inquiets"
Préoccupée par les soucis financiers des formations de Ligue 1, Marie Barsacq a salué l'arrivée de groupes puissants à la tête de certains clubs comme Red Bull et la famille Arnault au Paris FC. Relancée sur les difficultés du football français, malgré les bons résultats de certaines équipes comme Brest, Lille ou Monaco sur la scène continentale, la ministre des Sports a confirmé l'un des points chauds: les droits TV.
Après un long feuilleton et en l'absence d'une offre de Canal+, DAZN a récupéré les droits télévisuels pour huit matchs sur neuf par journée de championnat. Mais la plateforme britannique n'arrive pas encore à trouver son compte. Pas plus que la LFP, ciblée par les critiques, et les clubs dont les revenus ont baissé.
"Les chiffres nous amènent à être inquiets. On a besoin d’un football en forme", a insisté l'ancienne dirigeante du COJO de Paris 2024. "Je comprends évidemment les enjeux et les conséquences de l’appel d’offres qui a eu lieu sur les droits TV."
Avant de conclure sur cette épineuse question: "C’est évident que ce n’est pas une bonne nouvelle et je ne veux pas tirer sur l’ambulance. Mon enjeu, c’est d’amener au dialogue et à chercher des solutions."