LFP : Quillot défend la Ligue 1 et s'attaque aux mauvaises pelouses

Didier Quillot, directeur général de la LFP - AFP
C’était l’un de ses leitmotivs lors de son intronisation en mars dernier : « Faire du foot français un spectacle ». La nouvelle saison de Ligue 1 vient de s’ouvrir et Didier Quillot, directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP), se réjouit du début de championnat dans l’Hexagone. Invité à faire un état des lieux après sept journées, le dirigeant a d’abord loué le nombre de rencontres prolifiques, synonyme selon lui de débats bien plus animés que lors de l’exercice précédent. « Après sept journées, je considère que nous avons un bon début de championnat, a-t-il exposé. Nous avons notamment pas mal de buts marqués, 106 après quatre journées. Un record depuis 32 ans. On est sur des moyennes de buts marqués qui se rapprochent de 3. On est très au-delà des chiffres attendus ».
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Mais pour l’ancien président du directoire de Lagardère Active, ce n’est pas le seul motif de satisfaction : « Deuxième motif de satisfaction pour le championnat, le suspense renouvelé à la tête du classement. Les parcours de Nice et de Toulouse, par exemple, sont rafraîchissants. Enfin, le bon départ des clubs français qualifiés en Ligue des champions avec deux victoires et un nul ». Sans oublier de saluer l’évolution de la diffusion audiovisuelle ainsi que l’arbitrage depuis le début de la saison.
« On a travaillé avec Canal + et beIN pour améliorer la réalisation audiovisuelle. Il y a davantage de plans serrés, on sent une nette progression et on a une écriture audiovisuelle plus fluide, a-t-il assuré avec conviction. On a créé l’homme du match pour le meilleur joueur sur la pelouse lors de l’affiche du dimanche soir. On cherche à apporter des innovations qui vont dans le sens de l’amélioration du spectacle et de l’attractivité de notre produit. L’arbitrage est également meilleur et va dans le sens de l’Euro qui laissait davantage le jeu se poursuivre. Il y a 10% de fautes moins sifflées que la saison dernière ».
« Ce sont des incidents que nous assumons »
Mais ces points positifs ne peuvent occulter les nombreux maux qui continuent d’offrir une mauvaise publicité à la Ligue 1. A commencer par une affluence extrêmement faible, symbolisée dimanche soir par un Vélodrome aux tribunes largement clairsemées à l’occasion de Marseille-Nantes (2-1). Sur les sept journées déjà disputées, le remplissage moyen des enceintes de l’élite atteint seulement 19 376 spectateurs, contre 21 169 au même stade la saison passée, ce qui représente une baisse de 8,5 %.
Pour Didier Quillot, cela découle avant tout de l’état d’urgence qui a grandement affecté le secteur des loisirs.Une explication qui ne suffit toutefois pas. Pour tenter de trouver des raisons à cette faible affluence, le dirigeant l’a lié à un autre problème qui ronge le championnat ces dernières journées : l’état préoccupant des pelouses.
« Des sanctions financières pourraient être prises »
« Lors de la 7e journée, Bastia, Toulouse et Montpellier. Ce ne sont pas des pelouses au niveau, de qualité nécessaire pour produire le spectacle que l’on souhaite produire. D’ailleurs, ce sont dans ces stades qu’il y a eu le moins de buts et d’affluences… Ce sont des incidents que nous assumons », a-t-il martelé. Face à ce mal récurrent qui pénalise le spectacle, il a révélé que la LFP s’échinait à améliorer la qualité des terrains le plus vite possible à travers de fortes mesures.
« J’ai écrit aux trois présidents de club en leur demandant des solutions rapides afin d’améliorer au mieux cette situation. Mais comme les clubs ne sont pas propriétaires de leur stade, la chaîne peut être un peu longue avant que ça ne s’améliore. Nous avons décidé de modifier les critères pelouse dans le calcul licence club pour donner un poids plus important à la qualité des infrastructures. Des sanctions financières pourraient ainsi être prises en cas d’une qualité défaillante des pelouses. Cela pourrait voir le jour la saison prochaine ». Le plus tôt sera le mieux.
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