Ligue 1: Retailleau confirme l'arrivée de policiers en civil dans les stades

Chose promise, chose réalisée. Après de nombreux incidents lors de la saison 2024-2025 en Ligue 1 et comme il l’avait annoncé lors de son passage dans l’émission Rothen s’enflamme du 24 octobre 2024, Bruno Retailleau va bien réussir à envoyer des policiers et gendarmes en civil dans les stades de l’élite. Afin de lutter contre les violences verbales et physiques en marge des rencontres du championnat de France, le ministre de l’Intérieur a joint le geste à la parole. En parallèle de la nouvelle convention entre l’Etat et la LFP pour la sécurisation des matchs de L1, la place des forces de police dans les enceintes françaises va donc être renforcée.
"Je crois en la responsabilité individuelle et personnelle. Mais ça veut dire qu’il faut des preuves", a indiqué le ministre de l’Intérieur face à la presse depuis l’Hôtel de Beauvau, alors que la LFP vient de signer avec le ministère de l'intérieur une convention pour la sécurisation des rencontres de Ligue 1. "Il faut des caméras et on multiplie encore la présence d’officiers de police judiciaire en civil dans les stades. Mais tout ça coûte cher, ça coûte très cher mais on va continuer."
Et Bruno Retailleau de préciser un peu plus tard: "Depuis le 6 mars, la date à laquelle on a envoyé la circulaire cosignée par Marie Barsacq, on a pratiquement généralisé mais ça coute évidemment des emplois parce que ce sont des officiers de police judiciaire assermentés qui peuvent constater la commission d’infraction."
Retailleau prône la fermeté dans les stades
Dans les faits, si Bruno Retailleau l’a officiellement et publiquement confirmé ce mercredi, la présence de policiers en civil dans les stades de Ligue 1 a été mise en place via une circulaire envoyée au mois de mars et qui prévoit notamment le recours aux interdictions administratives de stade et le signalement auprès de la justice en cas "d'actes graves" dans le stade comme des jets de projectiles, des violences physiques ou des chants et insultes incitant à la haine et à la discrimination.
Fin octobre 2024 après un week-end marqué par des chants homophobes au Parc des Princes lors d’un PSG-Strasbourg et des violences pendant Montpellier-OM, le membre du gouvernement avait appelé à plus de sévérité contre les fauteurs de troubles en tribunes.
"Je placerai des policiers ou des gendarmes, très régulièrement, en tenue civile dans les stades pour repérer individuellement untel ou untel qui conduit la danse, untel ou untel qui est en train de déraper, les fauteurs de troubles. Je veux des sanctions beaucoup plus personnalisées et individualisées", avait clairement indiqué le ministre de l’Intérieur au micro de RMC. Avant de compléter: "Vous ne les verrez pas. On aura un dispositif. Je ne vais pas vous dire où ils seront."