Ligue 1: violences dans les stades, le sujet au cœur du Conseil des ministres

Après plusieurs incidents ces derniers mois, les fans de foot restent dans le viseur des autorités à l'heure où le gouvernement étudie la dissolution de plusieurs groupes ultras.
Lors du Conseil des ministres, ce mercredi 9 avril, un point était consacré à la violence dans les stades de football depuis le début de saison. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, et Marie Barsacq, ministre des Sports, "ont présenté une communication" portant sur la lutte contre les violences dans les stades.
Une utilisation des forces de sécurité "au détriment de leurs autres missions"
Au cœur de la présentation des deux membres du gouvernement, la multiplication du nombre d'événements impliquant des supporteurs depuis le début de la saison en Ligue 1 ou en Ligue 2.
"Ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur de manière impressionnante, nécessite une mobilisation croissante des forces de sécurité intérieures au détriment de leurs autres missions, missions essentielles comme la lutte contre le narcotrafic ou la délinquance au quotidien", a expliqué la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, dans sa communication aux médias à l’issue du Conseil des ministres.
Et la représentante du gouvernement de poursuivre: "Pour y répondre, plusieurs initiatives ont été prises notamment avec la circulaire du 6 mars dernier destinée aux préfets. Cette circulaire rappelle la responsabilité essentielle des organisateurs dans la sécurité des rencontres de football et invite les Préfets à prendre des mesures ciblées à l’encontre des fauteurs de troubles."
"Le sport professionnel donne l’exemple au sport amateur"
À l'issue du Conseil des ministres du jour, le gouvernement a notamment rappelé l'importance d'une bonne collaboration entre les pouvoirs publics et les clubs pour limiter les violences dans les stades français.
"C’est cette liaison entre les pouvoirs publics, les clubs et l’ensemble des organisateurs qui permettra d’aller sur la piste des solutions qui avaient été trouvées notamment en Angleterre et qui ont permis de mettre fin à l’hooliganisme en Angleterre", a encore noté Sophie Primas lors de sa communication auprès des journalistes.
La porte-parole du gouvernement a aussi expliqué qu’il y avait une "position très déterminée" des deux ministres sur ce sujet mais aussi de l’ensemble du gouvernement sur "cette question qui prend de l’ampleur". Le tout avec l’idée que c’est "le sport professionnel qui donne l’exemple au sport amateur". Selon Sophie Primas, les "actions les plus fortes" doivent donc être réservées au sport professionnel.