Lyon: "Du banc, je sens qu'ils ne vont pas faire le geste qu'il faut", Blanc s’agace contre ses joueurs

Lyon n’a pas confirmé sa victoire à Ajaccio (0-2) dimanche en concédant un match nul (0-0) face à Brest, mercredi. L’OL a pourtant largement dominé sans parvenir à trouver la faille et ce manque d’efficacité agace sérieusement Laurent Blanc, qui peste contre le manque de hargne de ses joueurs dans le dernier geste.
"Ils manquent de spontanéité, d’agressivité pour marquer"
"S'il n'y avait pas d'occasions, je pourrais dire que c’est une domination stérile mais ce n'est pas le cas, a-t-il expliqué en conférence de presse. Il y a des joueurs à Lyon qui doivent avoir cette agressivité de marquer des buts, ils n’en ont pas marqué tant que ça (30 en L1, 11e attaque). Dans leur attitude, ils manquent de spontanéité, d’agressivité pour marquer. Je vois des situations du banc de touche et je sens qu'ils ne vont pas faire le geste qu'il faut. Il faut être tueur. Une fois que vous avez marqué, le déroulement du match n'est plus le même du tout. Il faut marquer ce premier but, qu’il soit bien amené, que ce soit un but de raccroc ou de la tête, un corner, un coup de pied arrêté."
L’ancien sélectionneur de l’équipe de France appelle ses joueurs à plus de sang froid pour se simplifier la vie face au but. "Quand je parle d’agressivité devant le but, je parle de sérénité, précise-t-il. Quand vous êtes dans une bonne période, vous avez la confiance et la sérénité. Dans le moment que l’on traverse, il faut montrer du caractère, de la personnalité. Quand le ballon arrive, je le contrôle, je le mets sur mon pied favori, je frappe, je marque et après on discute. Et après le match est ouvert, on en marque deux, puis trois. C’est comme ça que ça se passe. On l’a vécu quelques fois."
Arrivé sur le banc de l’OL en octobre à la place de Peter Bosz, Blanc invite aussi ses joueurs à évacuer le lourd contexte qui pèse autour d’eux. Mercredi, les supporters ont sifflé Moussa Dembélé et ont aussi apporté leur soutien à Juninho, récemment critiqué par Jean-Michel Aulas.
"Il faut faire abstraction" du contexte, exhorte Blanc
"C'est le moins qu'on puisse dire (au sujet du contexte, ndlr) mais il faut faire abstraction de ça, a-t-il lancé. J’ai dit aux joueurs: ’n’ayez pas peur d’entrer sur le terrain, c’est votre terrain. Personne ne peut jouer à votre place. Ni les journalistes, ni les spectateurs’. Vous (les journalistes) aimeriez peut-être jouer, les spectateurs aussi mais vous savez bien que ça durerait deux secondes. Il ne faut pas avoir peur. Le contexte est difficile pour diverses raisons, on peut le comprendre, l'accepter mais une fois que vous êtes sur le terrain, personne ne viendra prendre votre place. Les spectateurs ne peuvent pas jouer à votre place. La meilleure des choses est de gagner et de prendre des points. Mes joueurs ont fait pratiquement tout bien sauf de marquer un but."