OL: "Aucune chance de nous voir échouer", Textor expose son plan pour redresser la situation

Sanctionné par la DNCG ce vendredi d'une "rétrogradation à titre conservatoire à l'issue de la saison sportive en cours" en raison de sa situation financière, l'OL tente de rassurer. Lors d'une conférence de presse ce samedi, John Textor a expliqué comment il comptait procéder pour couvrir son déficit d'environ 100 millions d'euros et sortir le club de cette mauvaise passe. Dans les prochains mois, au moins 300 millions d'euros doivent entrer dans la société mère (sans que l'on sache quelle part exactement ira à l'OL).
La DNCG a prononcé à l'encontre de l'OL un encadrement de la masse salariale et une interdiction de recrutement pour le mercato hivernal. Ce vendredi, l'homme d'affaires a assuré que l'instance avait regardé "l'image complète" de la maison-mère Eagle Football Holdings pour prendre ses décisions. L'endettement de trésorerie du groupe, propriétaire aussi de Molenbeek en Belgique et de Botafogo au Brésil, est de 463,8 millions d'euros.
Eagle Football compte vendre ses parts à Crystal Palace et entrer en bourse à Wall Street
Actionnaire majoritaire de Crystal Palace (45%) via Eagle Football, John Textor souhaite dans un premier temps vendre ses parts dans le club anglais. Quatre offres seraient sur la table, pour un prix d'achat autour des 200 millions d'euros. "C'est beaucoup plus d'argent que nécessaire pour ce dont l'OL a besoin", a lancé Textor, qui pense pouvoir réguler la situation à Lyon d'une autre manière.
"La DNCG n'a pas voulu prendre en compte la vente de Crystal Palace et l'introduction en bourse", a ajouté l'Américain, qui compte introduire son groupe à la bourse de New York au premier trimestre 2025. Il espère ainsi gagner près de 100 millions d'euros grâce à ce plan. "Il n'y a aucune chance de nous voir échouer, à tous les niveaux (...) Si toute cette trésorerie rentre, on ne mettra pas tout dans l'OL, mais on partagera avec les autres filiales."
Si l'OL ne peut pas faire appel de sa rétrogradation provisoire, John Textor a regretté également le manque de confidentialité et la sévérité des décisions. "On est dans le chaos car un groupe de personnes (DNCG) ne devrait pas étudier notre entrée à Wall Street et ne connaît pas notre système de multi-clubs", a encore jugé Textor, balayant l'idée d'une possible relégation. "Nos actionnaires ont des fonds. Personne ne permettra au club d'être relégué."
Une masse salariale en baisse et une vente de joueurs attendue
Le dirigeant se dit prêt par ailleurs à injecter du cash si le plan concernant la vente de joueurs à venir ne se passe pas de la manière souhaitée. 55 millions d'euros sont attendus pour l'OL via ce biais. "On va injecter normalement 300 millions d'euros de cash (pour le groupe, NDLR) naturellement grâce au business en juin 2025. Nous avons plusieurs options pour faire entrer du cash naturellement mais si aucune d'entre elles ne marche, je mettrais la main au porte-monnaie avec nos actionnaires", a précisé celui qui a récupéré l'OL en décembre 2022.
John Textor prévoit aussi une économie importante sur la masse salariale entre les ventes espérés et les départs de joueurs attendus, avec un déficit qui serait quasiment réduit de moitié. "On a 29 joueurs en équipe première. Idéalement il faudrait 23 ou 24 joueurs", a encore indiqué le patron de l'OL. "Il y a six joueurs de trop. Certains ne sont pas partis et nous voulions recruter pour être plus forts en championnat. Nous avons un excès de superbes joueurs. Le coach a presque des décisions impossibles à faire. Je déteste les rumeurs sur l’identité des joueurs à vendre, cela dépend des opportunités." Pour l'OL, il vaudrait mieux qu'elles soient à l'heure au rendez-vous.