OM : les dix pires recrues de l’ère Louis-Dreyfus

Fabrice Fiorèse - AFP
C'est la dernière. OM-Metz, ce dimanche (20h45) marque la fin de l’ère Louis-Dreyfus, débutée fin 1996 avec Robert, poursuivie avec sa veuve Margarita, actionnaire principale depuis juillet 2009, qui va céder le club à Frank McCourt ce lundi. A l’heure de tourner cette page, l’histoire des transferts marseillais de ces 20 dernières années est faite de hauts mais aussi de pas mal de bas. Les plus optimistes retiendront les plus belles trouvailles comme Steve Mandanda, Franck Ribéry ou Didier Drogba. Les moins optimistes se souviendront d’autres joueurs comme…
Philippe Christanval
En 2003, l’OM attire Philippe Christanval, le défenseur international français, présenté à l’époque comme un cador en devenir. Barré au Barça, l’ex-Monégasque voulait passer un cap à Marseille. Mais les blessures l’ont sorti du groupe, puis José Anigo ne lui accorda pas sa confiance. L’OM versa un salaire très confortable à un joueur abonné aux tribunes jusqu’en 2005. En deux ans, Christanval disputa moins de 20 matches.
Koji Nakata
Son nom faisait rêver à la star du football japonais, Hidetoshi Nakata. Mais ce n’est pas lui que Philippe Troussier, l’entraîneur de l’OM pendant six mois, fit venir début 2005. Koji Nakata débarqua en provenance de Kashima Antlers. L’arrière gauche se distingua de deux façons : en ratant complètement le ballon lors d’un match contre l’ASSE sur un terrain enneigé – une image restée célèbre –, et en marquant contre son camp lors du clasico face au PSG. L’expérience malheureuse ne dura qu’un an, le temps de jouer une quinzaine de matches.
Christian Gimenez
Après quatre saisons à martyriser les défenses suisses avec le FC Bâle avec des chiffres monstrueux, Christian Gimenez arrive sur la Canebière précédé d’une flatteuse réputation. Il confirme dès son premier match en marquant le but de la victoire contre Ajaccio. Mais ce début idéal s’effondre vite, l’Argentin ne parvenant pas à s’exprimer. Invisible, inefficace, il est vite sorti du onze et ne marque qu’un seul but ensuite en Coupe de France. Il quitte l’OM au bout d’un an et retrouve des couleurs en Bundesliga. Rageant.
Bixente Lizarazu
Fraîchement retiré des Bleus, Bixente Lizarazu arrive à l’OM en 2004 pour apporter son expérience à une équipe alors ambitieuse. Après sept saisons au Bayern Munich, le Basque, 35 ans à l’époque, effectue son grand retour en France. L’expérience tournera court. La machine phocéenne s’enraye rapidement, le départ de Didier Drogba à Chelsea fait mal et Bixente Lizarazu patine. Pire, il offre à Bernard Mendy le but de la victoire du PSG au Vélodrome en Coupe de la Ligue (2-3), le huitième revers de suite pour l’OM dans un Clasico. C’en est trop : l’arrière gauche retourne au Bayern pour une saison et demie. Il joue d’abord beaucoup avant de laisser sa place à un jeune joueur prometteur : un certain Philipp Lahm.
Stefano Torrisi
Ou l’homme avec lequel l’expression « une première cauchemardesque » prend tout son sens. Arrivé en janvier 2002, le défenseur italien s’illustre à Nantes pour son premier match sous les couleurs marseillaises. Alors que l’OM mène au score, il détourne une frappe de Mathieu Berson qui permet au champion de France en titre d’égaliser. Et trois minutes plus tard, il marque d’une superbe tête lobée… contre son camp. Marseille s’incline, Torrisi déprime. On ne le reverra qu’une fois, contre l’En Avant Guingamp de Didier Drogba.
Cyril Chapuis
Révélé à Rennes sous la houlette de Paul Le Guen, Cyril Chapuis débarque à l’OM début 2002 avec l’étiquette d’attaquant très prometteur. L’espoir retombe très vite. Au sein d’un club instable, Chapuis n’arrive pas à s’exprimer et ne marque aucun but pendant ses six premiers mois. Alain Perrin insiste la saison suivante, mais le buteur n’y arrive toujours pas. Il se bat beaucoup mais manque d’efficacité. Sa carrière marseillaise se termine à l’issue de la saison 2002-2003.
Tyrone Mears
C’était la doublure de Laurent Bonnart en 2008-2009. Autant dire qu’Eric Gerets n’attendait pas grand-chose de lui. Tant mieux, car l’Anglais n’avait de toute façon que peu de belles choses à offrir. En sept matches, le joueur formé à Manchester City a donné des crampes d’estomac aux fans marseillais tant ses prestations défensives étaient calamiteuses. A son crédit tout de même, un but important à Amsterdam en Coupe de l’UEFA et un imbroglio rocambolesque. La Jamaïque lui a offert sa première cape internationale car Tyrone Mears se croyait issu d’un père jamaïcain et d’une mère anglaise. Mais patatras : son père venait en fait de Sierra-Leone. Une nouvelle qui a mis un terme à la carrière internationale de l’ex-Marseillais.
Juan Angel Krupoviesa
Cyril Rool, Johnny Ecker et autres Thiago Motta ne sont pas les seules « découpeuses » réputées du championnat de France. Juan Angel Krupoviesa est arrivé à l’OM début 2008 avec un certain pedigree en la matière. Et ce n’est pas Mickaël Pagis qui dira le contraire. Lors de son premier match, « Krupo » faucha par derrière le Rennais et écope d’un rouge direct. Bienvenue en France. Le prêt de l’Argentin sur la Canebière s’arrêtera six mois après. Cela restera sa seule expérience européenne.
Elamin Erbate
Le Marocain est arrivé durant le mercato d’été 2008. Il devait être l’un des hommes de base de la défense marseillaise version Eric Gerets. Mais l’ancien joueur du Raja Casablanca a vite affiché ses limites au point d’être rapidement écarté par le Lion de Rekem après les premiers couacs d’automne. Elamin Erbate disparaît après six matches seulement au profit de Renato Civelli, Vitorino Hilton et parfois Ronald Zubar et Lorik Cana. Il quitte le club dans l’anonymat six mois après.
Fabrice Fiorèse
L’un des transferts « PSG-OM » parmi les plus polémiques. Dans les dernières minutes du mercato d’été 2004, Paris perd Fabrice Fiorèse, parti rejoindre le rival et son pote Frédéric Déhu. « J’ai vomi », déclare Vahid Halilodzic, le coach parisien décrié. Les supporters parisiens ne pardonnent pas à Fiorèse ce qu’ils considèrent comme une trahison. Le joueur, lui, n’a pas beaucoup plus de fans chez les Ciel et Blanc. Les fans, déjà secoués par le départ de l’idole Didier Drogba à Chelsea, n’acceptent pas l’ancien Parisien. Les mauvais résultats accentuent ce désamour. Fabrice Fiorèse ne retrouve pas son niveau et ne marque que deux buts. La confiance que lui accordait José Anigo s’envole. Philippe Troussier n’est pas davantage séduit. Plus désiré, il s’exile au Qatar un an plus tard.
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