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OM: un an après, les partenariats avec les clubs amateurs font l'unanimité

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En février 2017, l'OM, dans sa volonté de se rapprocher des clubs locaux et des meilleurs jeunes joueurs de la région, signait son premier partenariat avec le Burel FC. Depuis, 20 autres clubs amateurs sont devenus partenaires de l'OM. Et le meilleur est sans doute à venir.

L'Olympique de Marseille s'apprête à fêter un anniversaire particulier. Le 25 février 2017 reste pour certains marqué par la lourde défaite à domicile contre Paris (1-5). Mais ce n'est pas de ce Classique dont il est question. Ce jour-là, l'OM signait son premier partenariat avec un club amateur: le Burel FC, où est notamment passé Maxime Lopez.

Ce partenariat est la première pierre du projet de l'OM qui vise à créer un rapprochement avec les clubs marseillais et de Provence. Et en un an, les résultats sont déjà là. Vingt-un clubs amateurs se sont ainsi engagés avec l'OM. Le club s'est engagé à allouer une dotation de 5 000 euros par saison (notamment pour le matériel), à conseiller et former les éducateurs, mais aussi à organiser des visites de la Commanderie pour les jeunes et à offrir des places au Vélodrome pour les minots.

Certains peuvent même entrer avec les joueurs sur la pelouse. "Même nous, on est un peu comme des gamins quand on va au centre d'entraînement de l'OM, confie Brice Foustoul, éducateur de la Jeunesse Sportive de Saint-Julien. C'est un truc qui ne se faisait pas avant. Depuis qu'il y a eu le changement de direction, ils sont vraiment auprès des jeunes."

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Réveiller le "réflexe OM" pour détecter les pépites locales

Avec ces partenariats, le club phocéen souhaite que les amateurs retrouvent un "réflexe OM" pour signaler les jeunes licenciés de qualité. Pour Serge Eymar, président de Saint-Julien, c'est la bonne méthode: "Le fait que l'OM s'ouvre, on a plus de plaisir à leur envoyer des gamins, c'est évident." Et envoyer à l'OM des joueurs de la région est une solution qu'il privilégie: "Dans ces tranches d'âge, il ne faut pas que les gamins soient déstructurés au niveau familial."

L'émergence de Maxime Lopez et Boubacar Kamara est un autre signe positif selon Serge Eymar: "On disait que l'OM ne sortirait pas de jeunes. Force est de constater que trois, quatre jeunes de la région évoluent dans le groupe pro maintenant. Je pense que ça va se renforcer."

"On a été écouté, entendu et considéré'"

Omar Keddadouche, président de l'ASC Vivaux Sauvagère, applaudit aussi ce rapprochement avec l'OM. "C'est tout sauf de la communication. C'est du concret. Un an plus tard, on peut en parler", confirme-t-il, avant de détailler: "Huit éducateurs ont passé leur diplôme. Quand on sait ce que coûte des brevets d'Etat... Nous, on est des petits clubs avec des petits moyens. On ne pourrait pas se le permettre."

Séances techniques au centre Robert Louis-Dreyfus, visites du Vélodrome, rencontres avec les joueurs... Les jeunes de Vivaux Sauvagère ont même pu entrer sur la pelouse du Vélodrome avec leurs idoles lors du dernier OM-PSG. "Le président Eyraud est vraiment à l'écoute, confie Omar Keddadouche. C'est une très bonne chose. Même nos plus grands présidents, Bernard Tapie - que j'embrasse car il se bat contre la maladie - ou Pape Diouf n'ont pas fait ce rapprochement. On a été écouté, entendu et considéré. C'est ce qui manquait jusqu'à présent. L'OM, c'était les stars quand il y en avait à l'époque Tapie. La formation n'a jamais été au coeur du projet. Là, on est vraiment au coeur du projet."

N.B avec Florent Germain