"On savait qu'il allait mourir", Véronique Rabiot revient sur le conflit avec le PSG pour libérer son fils d'un stage alors que son père était "mourant"

Invitée de l’émission Complément d’enquête sur France 2, Véronique Rabiot, mère et agent d’Adrien, a dénoncé l’attitude du PSG lors du conflit avec son fils en 2019. Elle assure que le club avait refusé, dans un premier temps, de dispenser le milieu d’un stage au Qatar alors qu’il vivait deux drames familiaux.

Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et personnage hautement influent au sein du football français, était au cœur des investigations du Complément d’enquête diffusé ce jeudi sur France 2. Dans le fameux fauteuil rouge de l’émission, c’est Véronique Rabiot qui a pris place devant le Parc des Princes. La mère et agent d’Adrien est revenue sur la personnalité du dirigeant parisien: "Il peut être sympathique, abordable. Il peut être franchement désagréable. (…) Il ne gère pas le ‘non’. Il m’avait dit: ‘Ce sera la guerre’ (lorsque Rabiot a refusé de prolonger au PSG), et ça a été effectivement la guerre quand Adrien n’a plus joué début décembre (2018)."

"S’il ne signe pas son contrat, il ne jouera plus"

Des souvenirs de cette opposition frontale qui font appel notamment à une période douloureuse pour la famille Rabiot. Mi-janvier, le milieu de terrain international français perd sa grand-mère. Le décès de son père, victime en 2007 d’un grave AVC provoquant un syndrome d’enfermement, était lui annoncé quelques jours plus tard, le 27 janvier 2019.

Face à cette situation, Véronique Rabiot avait demandé au club parisien d’exempter son fils du stage prévu au Qatar, du 13 au 17 janvier, pour pouvoir rester auprès de ses proches. Demande rejetée dans un premier temps par Antero Henrique, alors directeur sportif du PSG. "En dépit de ces circonstances particulières, nous ne pouvons toutefois malheureusement pas davantage libérer Adrien ni lui permettre de manquer le Qatar Winter Tour", avait écrit le Portugais à Véronique Rabiot.

"Quand Adrien ne pouvait plus jouer et n’a plus joué à partir du début décembre, moi j’ai demandé à ce qu’il soit libéré du stage du Qatar. Tout d’un coup, le stage devenait très important. Ils avaient besoin de tous les joueurs et même d’Adrien alors que ça faisait déjà plus d’un mois qu’il ne jouait plus et que de toute façon Antero Henrique avait bien dit: ‘S’il ne signe pas son contrat, il ne jouera plus.’ Ça a été difficile, bien sûr", reconnaît la mère du joueur.

"Ça a été un refus net et catégorique. Vous ne pouvez pas dire tout et son contraire. Vous l’avez mis depuis plus d’un mois au placard et tout d’un coup, vous dites qu’il est très important dans le groupe et qu’il doit absolument aller au Qatar alors que moi je demande à ce qu’il soit libéré parce que sa grand-mère vient de mourir et que son père est mourant. Et on savait très bien que son père allait mourir pendant qu’il serait au Qatar."

Le club parisien accédait finalement à la demande de la famille Rabiot en exemptant le milieu de terrain de ce stage hivernal. "Adrien Rabiot ne participera pas au Qatar Tour pour des raisons familiales. Le club n'apportera pas de commentaire public à cette décision par respect pour sa famille et ses proches", avait indiqué le PSG.

Le clan Rabiot a porté plainte après PSG-OM

Ecarté du groupe du PSG, Adrien Rabiot ne jouera plus de la saison avec Paris avant son départ libre pour la Juventus Turin à l’été 2019. Après cinq saisons en Italie, le joueur passé par Manchester City lors de sa formation a rejoint l’été dernier, là aussi libre, l’OM. Avec un récent retour houleux au Parc des Princes sous les couleurs marseillaises. "Je n’ai surtout pas compris le manque de réaction des instances et des gens qui étaient dans la corbeille (la tribune VIP du Parc). Ce qui me choque c’est que le match n’a pas été arrêté", confie Véronique Rabiot après les banderoles et chants insultants la visant elle et son fils. A l’occasion de l’émission de France 2, cette dernière a ainsi informé que le clan Rabiot a porté plainte pour injures.

MI