PSG-OM: comment Icardi a réussi son intégration à Paris

En se montrant décisif
C’est ce qu’on attend de lui avant tout. Et dans ce domaine, Mauro Icardi ne déçoit vraiment pas. A chaque fois (ou presque) qu’il pose le pied sur une pelouse, le nouvel attaquant du PSG fait la différence. En dosant ses efforts pour faire parler son efficacité redoutable. Ses stats frôlent la perfection. En six matchs (trois en Ligue 1, trois en Ligue des champions), l’ancien capitaine de l’Inter Milan a déjà inscrit cinq buts et délivré une passe décisive. En 376 minutes de jeu. Pour être plus clair: il marque toutes les 75 minutes depuis son arrivée en France.
Un rendement digne des plus fines gâchettes de la planète. En Ligue des champions, l’international argentin (8 sélections) a scoré six fois en neuf apparitions depuis le début de sa carrière. Cette saison, il a trouvé la faille à trois reprises dans la compétition (à Galatasaray et doublé à Bruges) en tentant cinq frappes, toutes cadrées. Un rendement chirurgical qui rappelle les plus belles heures de Pedro Miguel Pauleta.
En gérant son temps de jeu
Après un long conflit avec l’Inter, ses dirigeants et ses supporters, Icardi a débarqué à court de forme dans la capitale française. Sans préparation estivale. Le natif de Rosario a dû prendre son mal en patience avant de pouvoir débuter avec sa nouvelle équipe. Et c’est ce qu’il a fait, sérieusement, sans se précipiter. En attendant de retrouver du jus. Thomas Tuchel l’a titularisé une première fois face au Real Madrid le 18 septembre (3-0), quatre jours après l’avoir lancé en fin de match face à Strasbourg (1-0). Pour pallier à l’hécatombe de blessures.
Mais le coach parisien a ensuite laissé bosser durant un mois son n°18, qui a un peu souffert des adducteurs. Pour mieux le relancer à Galatasaray, où il a inscrit l’unique but de la rencontre (1-0). Avant d’apparaître de plus en plus régulièrement. Une gestion prudente et intelligente qui a permis au joueur formé au Barça de monter tranquillement en puissance. Et ce n’est sans doute pas fini.
En se fondant dans le collectif
Mauro Icardi traîne derrière lui une réputation sulfureuse. Une étiquette de mauvais garçon dont il a hérité en séduisant Wanda Nara, qui était la compagne de l’un de ses potes de vestiaire. En l’occurrence Maxi Lopez, à l’époque où les deux Argentins portaient le maillot de la Sampdoria. Une trahison qui fait encore couler beaucoup d’encre aujourd’hui et qui, selon certaines rumeurs, coûterait à Icardi une carrière internationale plus riche (il ne compte que 8 sélections avec l’Albiceleste). Il faut dire que l’avant-centre a poussé le vice assez loin en se faisant tatouer le portrait des enfants de Maxi Lopez et Wanda sur le corps.
Pas de vagues et complicité avec Neymar
Sa femme, qui est aussi son agent, est elle-même connue pour ses sorties fracassantes à la télévision italienne. Mais depuis son arrivée à Paris, le couple "people" se fait particulièrement discret. Pas de polémique, pas un mot plus haut que l’autre. Mauro Icardi s’est fondu dans le vestiaire parisien avec une simplicité désarmante. Sans rien revendiquer, malgré son statut. Pour l’instant, en tout cas. Résultat: il semble très apprécié de ses partenaires et plaisante même régulièrement avec Neymar, pourtant connu pour être proche de… Maxi Lopez, avec qui il a joué au Barça.
En profitant des blessures
C’est une situation qui a clairement facilité son adaptation. Face à l’hécatombe de blessures dont souffre le PSG depuis le début de la saison (quinze joueurs majeurs sont déjà passés par l’infirmerie), Icardi n’a pas eu à prendre la place de quelqu’un pour gratter du temps de jeu. Alors qu’Edinson Cavani peine à revenir et que Kylian Mbappé vient de subir plusieurs alertes musculaires, l’avant-centre prêté avec option d’achat a eu le champ libre pour prendre ses repères chez les Rouge et Bleu.
D’autant que les absences de Neymar, Eric-Maxim Choupo-Moting et même Julian Draxler, également blessés, ont affaibli la ligne offensive ces dernières semaines. Ça a permis à l’Argentin de débuter avec un peu moins de pression. Et de ne pas être tout de suite comparé à ses partenaires d’attaque. Un confort dont il a su tirer profit. Au point de bousculer la hiérarchie? C’est bien possible. Et s’il se montre à nouveau brillant face à l’OM, ce dimanche au Parc des Princes (21h), ça deviendra même une certitude.