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PSG-OM: "Les Marseillais essaient de faire du buzz autour de ça", un ultra parisien réagit après les banderoles insultantes contre Rabiot

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Un membre du Collectif Ultras Paris s’est confié au Parisien après les chants grossiers et les banderoles insultantes contre Adrien Rabiot et sa mère Véronique lors de PSG-OM, dimanche au Parc des Princes (3-1). Cet ultra parisien dénonce une indignation à deux vitesses, en rappelant notamment le déferlement de haine subi par Bradley Barcola lors de son retour à Lyon.

Les réactions indignées se succèdent depuis le début de semaine pour dénoncer le traitement subi par Adrien Rabiot lors du choc de Ligue 1 entre le PSG et l’OM, dimanche au Parc des Princes (3-1). Pour son retour dans l’antre de son club formateur, le milieu de terrain marseillais, promu capitaine pour l'occasion, a subi un déferlement de haine. Des chants grossiers et des banderoles insultantes l’ont ciblé tout au long de la soirée. Sa mère Véronique Rabiot, qui gère ses intérêts depuis le début de sa carrière, a aussi été visée. "Loyauté pour les hommes, trahison pour les putes. Telle mère, tel fils", a-t-on notamment pu lire dans le Virage Auteuil.

Un autre message faisant référence à son père Michel Provost, décédé en 2019 après avoir vécu longtemps paralysé en raison d’un grave AVC survenu douze ans plus tôt, a également été sorti. Avec une référence à d’anciens joueurs passés par le PSG avant de signer à l’OM: "Véro, c’est lequel son vrai père? Déhu, Fiorèse, Cana ou Heinze?" Interrogé par Le Parisien, un membre du Collectif Ultras Paris ayant participé à la confection des banderoles explique cette attaque personnelle. "Si on lit bien, on n’a pas visé son père", nuance-t-il. "On s’en prend à lui et à sa mère. Maintenant, le message n’est pas glorieux, mais c’était fait pour l’atteindre, pour le choquer."

"Tout ce pataquès n’a pas été fait quand la mère de Barcola s’est fait insulter par les supporters de l’OL"

Cet ultra parisien, qui a souhaité garder l’anonymat, a suivi les nombreuses condamnations de ces banderoles, de part de la Fédération française de football et du ministère des Sports, en passant par le clan Rabiot, des journalistes, certains membres de l'équipe de France ou l'OM. "Les Marseillais essaient de faire monter le truc pour faire du buzz autour de ça", estime-t-il. "Adrien Rabiot fait sa vierge effarouchée, mais il l’a bien cherché après avoir attisé les rancœurs des Parisiens. Je pense qu’il s’en fout, il joue sur ça pour se plaindre."

Le membre du CUP, carté depuis la création de l’association en 2016, s’étonne de voir aujourd’hui une telle polémique alors que des joueurs sont régulièrement pris à partie dans de nombreux stades en France: "Moi, ce qui me choque, c’est que tout ce pataquès n’a pas été fait quand la mère de Bradley Barcola s’est fait insulter par les supporters de l’OL ou qu’au Vélodrome, à Marseille, on lance des chants contre les supporters parisiens. Ça n’est pas plus ou moins violent que ce qu’on voit dans d’autres stades de Ligue 1 le week-end. Pour moi, il y a deux poids, deux mesures. Même trois ou quatre d’ailleurs".

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport