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PSG: Rothen et Ménez accablent Al-Khelaïfi sur la gestion du cas Mbappé

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Le PSG est empêtré dans un nouveau psychodrame autour de Kylian Mbappé après notamment les récentes révélations de Mediapart sur une supposée campagne de dénigrement de la star parisienne sur les réseaux sociaux. Ce mardi, dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, Jérôme Rothen et Jérémy Ménez ont estimé que Nasser Al-Khelaïfi était le principal responsable de cette crise.

Le Paris Saint-Germain est au cœur d’une sacrée tempête. Au lendemain des révélations sur RMC des envies de départ de Kylian Mbappé, une enquête de Mediapart indique ce mercredi que le club de la capitale aurait payé une armée numérique pour dénigrer son attaquant sur les réseaux sociaux, notamment en 2019 après les déclarations du crack de Bondy aux Trophées UNFP. Des accusations vivement réfutées par le club parisien.

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Le sentiment de trahison de Mbappé, déjà très important pour des raisons sportives notamment liées au recrutement et son positionnement sur le terrain, serait renforcé par cette campagne de dénigrement. Alors que le malaise entre la star parisienne et le PSG est de plus en plus important, Jérôme Rothen et Jérémy Ménez ont estimé, ce mercredi dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, que la faute revenait avant tout à Nasser Al-Khelaïfi.

"Nasser Al-Khelaïfi est-il le seul responsable ? Bien sûr que non, ce n’est pas le seul. Mais c’est le principal, a tranché Rothen. Président de club, ça veut dire ce que ça veut dire. T’es là pour présider, pour garantir une bonne image de ton club, mettre de l’autorité et du respect, choses qui n’existent quasiment pas au Paris Saint-Germain, à tous les niveaux… Ça fait dix ans qu’il est là et dix ans que c’est le bordel, que ce soit en termes de joueurs, d’entraîneurs, de directeurs sportifs… Et là ça continue.”

Rothen: "Quand la rumeur sort, ouvre ta tronche, ouvre-la !"

"Il ne parle jamais… C’est Bernardo (le personnage muet dans Zorro) ! Il se passe quelque chose ? ‘C’est pas moi’, ‘Nous on n’a pas fait ça !’ Toi, tu n’as jamais rien fait de toute façon, et tellement tu fais rien, personne ne te respecte en fait, a poursuivi l’ancien joueur du PSG (2004-2010) sur RMC. J'ai eu la chance dans ma carrière de connaître de grands présidents, dont un très grand, Jean-Louis Campora (à l’AS Monaco). Il n’avait pas besoin d’être au club depuis 20, 30 ou 40 ans. Tu savais que, quand tu passais dans son bureau, il y avait du respect, de l’autorité. Quand il rentrait dans un vestiaire, tu entendais une mouche voler. Nasser Al-Khelaïfi est un pantin qui a été posé là il y a quelques années quand les Qataris sont arrivés."

Rothen prend comme exemple la sortie de Christophe Galtier ce mardi après le match nul du PSG contre le Benfica Lisbonne (1-1). Interrogé sur les révélations autour de l’avenir de Mbappé, le coach parisien avait lâché: "D’une rumeur on fait une information et d’une information, une déclaration."

"La réponse de Christophe Galtier est intéressante, a estimé le membre de la Dream Team RMC Sport. Quand la rumeur sort, ouvre ta tronche, ouvre-la ! T’es président, viens défendre ton club, viens défendre ton joueur parce que ça été trop loin, demande à ton joueur de faire une déclaration !"

Ménez: "Berlusconi, c'est autre chose..."

Présent dans l’émission Rothen s’enflamme, Jérémy Ménez, joueur du PSG sous la présidence d’Al-Khelaïfi entre 2011 et 2014 puis entre 2019 et 2020, a lui aussi pointé la responsabilité du dirigeant qatari, bien loin d’être de la trempe selon lui de certains présidents qu’il a pu croiser au cours de sa carrière.

"Ce n’est pas le seul fautif dans l’histoire, mais c’est quand même le principal décideur. Quand les joueurs te manquent tout de même un peu de respect, c’est que, à un moment donné, t’es pas très respecté dans le club, a estimé Ménez sur RMC. En termes de connaissance du football, ce n’est pas le meilleur, ça c’est sûr. Après, au niveau des rapports, c’était des ‘Bonjour, ça va bien ?’ et ça n’allait pas plus loin. On joue au foot, mais le rapport humain est important quand on est presque tous les jours ensemble et qu’on veut gagner des compétitions."

"Un mauvais président ? Mauvais, c’est un grand mot, a ajouté l’ancien international français. J’ai connu Adriano Galliani et Silvio Berlusconi (à l’AC Milan), et c’est vrai que c’est autre chose… Berlusconi, il rentrait dans le vestiaire, il rigolait avec toi… Tu n’avais même pas envie de faire d’erreurs, il imposait le respect."

F.Ga avec Rothen s'enflamme