"Vous êtes un con": quand Galtier rejetait des accusations de racisme... en 2013

C’était il y a dix ans. Alors en poste à l’ASSE, Christophe Galtier avait tenu à s’expliquer après avoir été accusé de racisme par un journaliste algérien, en septembre 2013. "A Saint-Etienne, ce n’est pas toujours bon d’être Algérien et musulman (...) même les libertés des personnes sont bafouées", avait écrit ce reporter dans les colonnes du Buteur, en écho à la situation de Faouzi Ghoulam, qui avait été écarté de l’équipe première après son départ avorté au mercato estival. Très remonté, Galtier avait réglé ses comptes avec ce journaliste lors d’une conférence de presse.
"Vous êtes un con et un incompétent"
"J’ai lu un article me concernant fait par un journaliste d’un journal algérien, Le Buteur. Il me traite de raciste. Donc je vais m’adresser aux caméras car je pense qu’il regarde : Monsieur vous êtes un con et un incompétent. Je ne suis pas raciste, je ne l’ai jamais été. Et si je l’étais je serai devenu bête vu mes origines. Donc je répète, Monsieur vous êtes un con et un incompétent. Je me sens insulté et agressé. Je réponds par une insulte et celle-là est gentille", avait-il lancé. Après avoir entamé un bras de fer avec les dirigeants stéphanois pour tenter de rejoindre le Torino, sans succès, Ghoulam avait dû jouer un match avec la réserve de Saint-Etienne, avant de réintégrer le groupe professionnel. Cet épisode refait surface ces dernières heures en pleine affaire Galtier.
Accusé par Julien Fournier d'avoir eu des propos discriminatoires lors de son passage à l'OGC Nice, l’actuel entraîneur du PSG a reçu ce vendredi "le soutien" de son club. "Je suis profondément choqué par les propos que l'on mon prête et qui ont été relayés par certains de manière irresponsable, qui me heurtent au plus profond de mon humanité, a réagi le principal intéressé en conférence de presse. Je suis un enfant des cités HLM élevé dans la mixité, élevé dans le respect de l'autre quels que soient son origine, sa couleur, sa religion. Toute ma vie d'homme a été dictée par le souci du partage et du bien-vivre avec les autres, je ne peux accepter que mon nom et ma famille soient salis de la sorte".
Une enquête préliminaire par le parquet de Nice a été ouverte ce vendredi pour des soupçons de "discrimination au travail se référant à l’appartenance à une prétendue race ou religion".