Affaire Douchez: grosse tension à Lens

"J'ai vu les infos. Je suis triste pour Nico, mais je ne peux rien faire. On en a parlé dans le vestiaire. On attend que le coach en parle." Après l’international égyptien du RC Lens Karim Hafez, c’était donc au tour d’Eric Sikora de répondre aux questions sur son gardien de but, Nicolas Douchez, en garde à vue depuis jeudi à Paris pour violences conjugales. "La salle est pleine", a d’abord fait remarquer amèrement le coach des Sang&Or, 18e de Ligue 2 avant un déplacement à Châteauroux lundi soir.
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"Je ne connais pas sa vie"
Cette affaire, Eric Sikora s'en serait bien passé. Et l’ancien défenseur nordiste marche très vite sur des œufs. "Tu peux vivre avec des gens et être surpris, je ne connais pas sa vie, a-t-il déclaré. Je l'ai appris hier soir (jeudi). Une procédure est en cours, des choses sortent dans les journaux. Est-ce que c'est vrai ou pas? Je prépare le match de Châteauroux, je n’ai pas de nouvelles sur sa situation. C'est dommage pour Nico. C’est quelqu’un avec qui j'ai des bonnes relations, jamais de soucis à l'entraînement. Mais sur la vie en dehors, je ne sais pas ce qu'il fait."
"Je n'ai pas un traceur sur les joueurs pour savoir ce qu'ils font"
Relancé sur le sujet, Sikora s’agace. Le ton monte d’un cran et l’entraîneur s’adresse directement à un journaliste. "Toi, quand tu as un repos, tu restes chez toi ou tu vas faire un tour? Ici, on est entre Lille et Arras, on a le TGV. Si je veux passer ma soirée à Paris, j'y vais. Je suis entraineur, j'entraine mercredi matin. L'après-midi, on fait une séance de dédicace. Repos jeudi, on reprend vendredi. Certains récupèrent avec leurs gosses, d'autres vont à Paris. Je n'ai pas un traceur sur les joueurs pour savoir ce qu'ils font, ni avec qui ils sont."
"Les joueurs sont touchés"
Dans l’attente d’informations, Sikora ne protège pas son gardien mais reste prudent. "Des faits ont été relatés. A-t-on tous les détails? Je n'excuse pas, mais j'attends de savoir ce qui s’est passé. Si ça s'est vraiment passé, c'est grave. J'attends sa version. Il est encore en garde à vue." Et le coach doit préparer le déplacement dans le Berry lundi dans ce contexte. "Les joueurs sont touchés", reconnaît-il.
"Allez à Paris attendre devant le commissariat"
Une situation embarrassante pour le coach des Sang&Or, passablement irrité par cette affaire en fin de conférence de presse. "Je ne vais pas passer 20 minutes à parler de Douchez. Si c'est ça je m'en vais. Je suis barragiste, je joue à Châteauroux, j'ai une équipe à préparer. Si vous êtes venus, allez à Paris attendre devant le commissariat. Moi je n'ai pas d'infos. Si vous voulez parler de ça, je m'en vais. Douchez, je n'en parle plus."
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