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Paris FC: ses ambitions, la rivalité avec le PSG, le stade... Les confidences d'Antoine Arnault à RMC Sport

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Antoine Arnault, fils de Bernard Arnault, a répondu aux questions de RMC Sport sur la reprise du Paris FC par la famille Arnault ainsi que la marque de boisson énergétique Red Bull.

Antoine Arnault, merci beaucoup de nous accueillir et de nous donner vos premiers mots après l'annonce de ce rachat. La famille Arnault qui investit dans le football français, racontez-nous d'où ça vient, comment l'idée de ce projet vous est-elle venue?

C'est un projet familial, c'est une idée familiale avec mes frères. On est passionné de foot, passionné de sport en général mais de foot en particulier et un jour comme ça, au détour d'une conversation, on s'est dit ce serait quand même pas mal d'avoir notre propre équipe de foot en France. Et de fil en aiguille comme ça, on a commencé à y réfléchir, à regarder un peu plus précisément différentes options, différents dossiers. Assez vite on s'est focalisé sur ce projet magnifique du Paris FC qui avait tout pour nous plaire puisque c'était un club de Ligue 2. On voulait construire quelque chose et non pas arriver dans un club qui avait déjà tout gagné, qui était déjà tout en haut. On voulait aussi pouvoir avoir un club qui existe déjà et qui ait de belles valeurs. C'est très important, j'y reviendrai si vous voulez un peu plus tard. Une belle philosophie et quelque chose à écrire plutôt que d'arriver en terrain déjà conquis. Et puis ensuite on voulait bien s'entourer. Le Paris FC, c'est déjà de belles équipes masculines et féminines. C'est déjà un très beau staff, un président que je connais maintenant très bien, Pierre Ferracci, qui a fait un travail fantastique et nous, la famille Arnault, avec mon père Bernard Arnault qui a créé ce groupe extraordinaire qui est un emblème de la France et avec une certaine compétence, je crois, en management d'entreprise mais pas beaucoup de compétence en matière sportive. Et donc on a voulu bien s'entourer et on s'est associé à des gens qu'on connaît bien à travers d'autres sports. On s'est associé à Red Bull qui a une très forte compétence en F1 mais aussi en football puisqu'avec Leipzig, Salzbourg et d'autres équipes un peu partout dans le monde, ils ont réussi à créer des histoires comme ça en partant d'assez loin, en faisant monter différents clubs. Leipzig, l'histoire, c'est qu'ils sont partis quand même de cinquième division et qu'ils sont arrivés en Ligue des champions en sept ans. Je nous souhaite exactement la même trajectoire. On ne va pas mettre la charrue avant les bœufs mais ce serait extraordinaire, avec leurs compétences sportives en termes de management. Vous avez vu qu'une légende du football est arrivée pour superviser aussi les différentes équipes avec Jürgen Klopp. Donc je pense que ça pourrait faire une bonne association.

Est-ce que cette idée familiale d'investir dans le foot est ancienne? Vous êtes sponsor dans le sport depuis longtemps. On vous a vu notamment pendant les Jeux olympiques de Paris mais bien avant cela aussi. C'est vieux, cette idée de s'investir, d'investir dans le dans le foot français? Comment ça s'est passé?

C'est un rêve depuis longtemps. Et puis de fil en aiguille, on en a discuté entre nous et puis on a commencé à réfléchir à comment on pourrait convaincre le reste de la famille, parce que quand je dis qu'on est tous à fond partant, c'est presque vrai. Ma sœur est un tout petit peu moins fan de foot que nous mais il a fallu lui expliquer que c'était un projet super, que c'était intéressant pour nous en tant que famille, et que ça n'était pas non plus à terme le tonneau des Danaïdes, en termes économiques. Et puis mon père, on lui a expliqué très clairement. Il adore le sport, il est plutôt sport individuel, il préfère le tennis au foot mais il connaît le foot, il aime le foot et puis surtout il comprend l'intérêt que ça a d'être associé à des grands sportifs. Il a vu, bien évidemment, comme nous tous le succès extraordinaire de notre sponsoring partenariat premium pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Ca n'a pas été le détonateur, puisqu'on était déjà en négociations, mais ça a été une confirmation qu'on allait dans la bonne direction et tout ça a abouti après l'été.

Le foot français n'a pourtant pas une image incroyable en ce moment. Il y a beaucoup de soucis, on a beaucoup parlé des droits TV, on parle malheureusement régulièrement beaucoup trop de violences dans les stades. Est-ce que ça, ce sont des éléments qui ont pu mettre un frein à la réflexion, en tout cas vous faire douter?

Nous faire douter, non. Après, on sait où on met les pieds. Ce n'est pas une nouveauté que dans le football, il y a quand même certains aspects parfois un peu désagréables et dont on pourrait se dire qu'ils sont assez éloignés de ce que nous cherchons. On sait qu'il y a une part de risque, le risque n'a jamais été un frein pour nous dans aucune de nos démarches entrepreneuriales. C'est vrai que c'est un peu différent mais je crois que le le jeu en vaut la chandelle. C'est tellement excitant de se dire qu'on va pouvoir créer sur des bases qui existent déjà, mais créer une histoire et écrire cette histoire ensemble avec une équipe qui est déjà assez forte, qui est en tête de Ligue 2, qui a une belle histoire, qui vit très bien en tant que groupe. D'ailleurs, on arrive assez modestement. Le rythme auquel on veut apporter notre compétence et notre soutien ainsi que Red Bull sera un rythme assez lent, peut-être plus lent que les gens ne l'imaginent.

Quels sont vos modèles d'entrepreneurs dans le monde du foot? Évidemment, on pense régulièrement, lorsqu'on évoque de grandes fortunes françaises qui se sont investis dans le football, à François Pinault, à Rennes. Est-ce qu'il fait partie de vos modèles potentiels? Est-ce que vous avez un modèle qui vous inspire?

Alors non, on n'a pas de modèle. En revanche, la philosophie qui a animé certaines équipes anglaises ces derniers temps est plutôt en phase avec l'idée que j'ai de ce que sera le Paris FC dans les années à venir. J'ai l'exemple de Leicester en tête, il y a quelques années, qui avait réussi contre toute attente à remporter le championnat anglais. Je crois que leur cote était, moi qui ai une petite tradition de pari sportif que je vais devoir malheureusement arrêter, à environ 10.000 contre 1 pour gagner le championnat anglais. Il y a des histoires, comme celle de Brest récemment, que je trouve très inspirantes. En tout cas, ce n'est pas vraiment comme ça qu'on va réfléchir. On a envie de construire notre propre histoire, notre propre légende, tout en gardant l'ADN du club qui est un club populaire et qui le restera, je tiens à insister là-dessus. On n'arrive pas en se disant qu'on va tout révolutionner, qu'on va retourner la table et tout changer. Au contraire, on va améliorer les choses qui existent déjà. On va faire en sorte de créer un club avec de belles valeurs, une belle philosophie de jeu. On va travailler beaucoup sur l'aspect formation. Je veux que ce fameux premier bassin, premier vivier de talents dans le monde, on en fasse quelque chose. Et je pense qu'on sera bien placés pour former des jeunes, leur donner envie de venir au Paris FC, pouvoir les faire jouer. Parce que si on est un club qui est trop haut, c'est difficile de faire jouer des jeunes talents, des pépites qui sont très jeunes précisément. Et puis avec cette manière que Red Bull a de faire grandir les jeunes et ensuite de s'en séparer, on n'hésitera pas non plus, une fois qu'on les aura fait grandir, à s'en séparer pour pouvoir recréer cette belle dynamique par en bas et remettre des jeunes dans l'équipe. À terme, l'idée c'est peut-être d'avoir cinq, six, sept, pourquoi pas huit joueurs dans l'équipe première masculine et féminine qui sont formés au club et des jeunes Parisiens, Franciliens et Français.

On va reparler en détails du projet du PFC en lui-même, mais les réactions du monde du foot au moment de l'annonce ont été unanimes. Comment avez-vous réagi lorsque vous avez vu que tout le monde applaudissait et saluait cette arrivée dans le foot français de la famille Arnault?

C'est vrai qu'on n'a pas vraiment réfléchi comme ça. On s'attendait à ce que les réactions soient nombreuses, mais pas aussi unanimement positives. On était très heureux, très agréablement surpris. C'est vrai que personne ne nous attendait là quand on a annoncé ça. Ça a été très bien reçu, on en a été très heureux. Après je pense que c'est plutôt la manière dont on va faire les choses qui va surprendre et qui, je l'espère, satisfera les supporteurs du Paris FC.

On a beaucoup entendu depuis cette annonce que ça n'était pas parce que la famille Arnault arrivait dans le foot qu'il faudrait s'attendre à la voir déverser des millions d'euros sur les prochains marcatos comme les Qataris ont pu le faire au PSG. Mais vous l'avez dit, le PFC est bien placé pour monter en Ligue 1 dès la saison prochaine. Il y a un mercato d'hiver qui arrive et on a du mal à imaginer que ça sera un mercato de club de Ligue 2 lambda. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette prudence?

On veut faire les choses étape par étape. On ne veut pas les brûler. On veut vraiment d'abord construire encore mieux cette très belle équipe de Ligue 2 qui a pour vocation de monter en Ligue 1. Je pense que la pire des choses à faire dans le sport, c'est de se fixer des objectifs inatteignables. Donc on va prendre les moments les uns après les autres. On va construire chapitre après chapitre. Le chapitre aujourd'hui, c'est la montée en Ligue 1.

Elle est impérative?

Elle est souhaitable et elle est impérative à terme. Oui, si ce n'est pas cette année, ce sera l'année prochaine et ainsi de suite. Une fois qu'on sera monté en Ligue 1, c'est pareil, le premier objectif ce sera d'y rester. On a vu beaucoup trop d'équipes monter et faire l'ascenseur. Et puis ensuite, petit à petit, on va essayer de construire une équipe qui sera en première moitié de tableau et ensuite qui essaiera d'accrocher les places européennes. Jamais vous ne me verrez annoncer qu'on veut gagner la Ligue des champions dans cinq ans parce que je pense que ça n'est pas du tout notre vocation. Nous, ce qu'on veut, c'est avoir une belle équipe, c'est avoir un public qui sort du stade heureux d'avoir vu une équipe qui a tout donné sur le terrain avec de belles valeurs, une belle philosophie de jeu. Après, ils peuvent perdre des matches, ça peut arriver, ils peuvent rater la montée, ça peut arriver aussi... A partir du moment où ils donnent tout et où cette philosophie est appliquée, on sera un actionnaire satisfait.

Est-ce que vous voulez vraiment aussi vous différencier du Paris Saint-Germain, de son actionnaire qui a été très puissant tout de suite au niveau de ses investissements, qui a eu ce côté un peu "bling bling" en termes de recrutement? Vous insistez sur le côté populaire du PFC que vous voulez entretenir malgré la puissance financière de votre famille. C'est vraiment cette direction-là que vous voulez prendre?

Que les choses soient claires: moi je suis supporteur du PSG depuis que j'ai 12 ans. J'ai été abonné pendant de nombreuses années, aujourd'hui je suis très gentiment invité par Nasser que je connais bien et qui est un ami et j'ai énormément d'admiration et de respect pour ce qu'il a construit avec son actionnaire. Le PSG est un grand club que j'admire, et je n'aurai pas l'immodestie de me comparer ou d'essayer de créer une espèce de rivalité factice entre notre club aujourd'hui et le futur club que sera le Paris FC et le PSG actuel. En revanche, je pense qu'il y a la place pour deux clubs à Paris, je pense qu'il y a la place pour construire deux histoires différentes, peut-être complémentaires. Nous, ce qu'on souhaite, c'est continuer dans la lignée populaire du Paris FC, continuer à bien faire les choses. Et ce n'est pas parce qu'on fait certaines choses qu'elles sont forcément en opposition avec le PSG. D'ailleurs, je serai toujours supporteur du PSG tout en étant actionnaire du Paris FC. Sauf, je l'espère, quand on sera en Ligue 1 deux fois par an ou là, je serai plutôt pour le Paris FC (sourires).

Par rapport à cet aspect populaire, Pierre Ferracci a mis en place récemment cette idée de place gratuite au stade qui a eu un certain résultat. Est-ce que c'est quelque chose que vous pourriez pérenniser? On a du mal à l'imaginer sur le long terme, lorsque vous serez peut-être en Coupe d'Europe... Est-ce que ça a été une bonne idée? Est-ce que vous voulez aller dans ce sens-là pour qu'au moins, même si les places redeviennent payantes, elles soient à des tarifs extrêmement bas pour faire venir du monde au stade?

Absolument. D'abord la gratuité, moi je trouve que c'était une très bonne idée. Pour avoir été maintenant plusieurs fois à Charléty, c'est un stade qui n'est certes pas idéal pour une équipe de foot mais qui vibre assez bien. Après c'est sûr qu'il vaudrait mieux ne pas avoir cette piste d'athlétisme à la fois pour le public et pour les joueurs. Les joueurs préfèrent aussi toujours avoir leurs supporteurs près d'eux. Oui, la gratuité on va la continuer en partie. On ne pourra pas, bien évidemment et surtout si on monte en Ligue 1, être totalement gratuit. En revanche, on aura des tarifs très accessibles pour le public et des places corporate qui seront peut-être moins accessibles que dans certains autres stades. C'est plutôt comme ça qu'on voit les choses.

Vous avez annoncé vouloir mettre l'accent sur la formation en vous appuyant sur l'équipe actuellement en place autour de Pierre Ferracci sur le sportif. Est-ce que, quand même, vous avez des idées pour structurer le secteur sportif dans les mois et les saisons qui viennent? Je pense à un personnage comme Raï qui s'est rapproché du PFC ces derniers mois, un personnage qui est aussi brésilien comme Leonardo qui a eu une longue expérience au Paris Saint-Germain. Est-ce que ce type de profils-là pourrait convenir à votre projet pour structurer le secteur sportif et notamment la formation qui est au coeur de votre projet?

Oui, Raï est déjà ambassadeur du club. Il l'est depuis de longs mois maintenant et c'est quelqu'un que j'ai beaucoup admiré. Je l'ai vu gagner plein de titres avec Paris, je le connais à distance depuis longtemps mais bien depuis quelques semaines. Je le connais un petit peu mieux personnellement et c'est quelqu'un qui a ces valeurs, c'est une légende du football parisien donc il est bien évidemment le bienvenu pour nous aider. C'est un très bon ambassadeur du club. En ce qui concerne la formation, vous avez raison, on va pouvoir améliorer les choses assez vite. Red Bull, la formation c'est vraiment un de leurs fers de lance et ils y tiennent également beaucoup donc on va commencer là dans les semaines qui viennent à travailler, à améliorer, à regarder aussi comment on peut assez rapidement faire que ce centre de formation devienne réellement pertinent en Île-de-France et à Paris pour les saisons à venir.

J'ai ouï dire que Jürgen Klopp, qui sera à la tête de toute la galaxie Red Bull pour le foot, a un petit faible pour ce projet du PFC qui semble l'exciter au plus haut point. Est-ce vrai? Comment pourrait-il mettre à profit son expérience énorme pour le lancement de votre projet?

Alors je ne veux pas parler à sa place mais en effet, quand on a discuté l'autre jour Jürgen Klopp et moi, c'est ce que j'ai senti. Mais c'est assez logique. Finalement c'est vrai que quand on regarde le projet tel qu'il existe aujourd'hui, il y a une anomalie à Paris. Le fait d'avoir un seul grand club, immense certes, mais un seul club. On est la seule grande ville en Europe à n'en avoir qu'un. La plupart des grandes villes en ont deux parfois; plutôt entre cinq et dix en ce qui concerne Londres par exemple. Oui il est excité. Il y a à la fois le côté sportif qui l'excite mais aussi je pense le côté création d'une autre histoire, construction d'autre chose autour de ce grand projet parisien ne serait-ce qu'en termes de construction de marques. Là-dessus, on en connaît un petit rayon, si je peux me permettre modestement. C'est extraordinaire, c'est hyper galvanisant de se dire on va pouvoir, à travers une marque magnifique en plus, Paris Football Club, construire à la fois sportivement mais aussi en termes de développement, une marque mondiale pour les années à venir.

Est-ce qu'il peut y avoir des synergies qui se mettent en place avec certaines marques de la galaxie LVMH et ce projet-là qui, rappelons-le, est un projet familial, avec une holding familiale qui investit dans ce club. Vous êtes attaché à un fleuron et un empire mondialement connus. Est-ce que des synergies sont possibles et sont même prévues peut-être?

Alors, je n'appellerais pas ça des synergies. En revanche, il y aura une muraille de Chine de mon côté, qui sera donc unilatérale. De mon côté, je n'irai pas proactivement chercher les maisons du groupe pour leur demander de devenir sponsor maillot ou sponsor de l'équipe. En revanche, si dans quelques mois, dans quelques années celles-ci constatent que le Paris FC véhicule de bonnes valeurs ou est un vecteur intéressant pour leurs maisons, je ne les empêcherai jamais de venir, d'appeler notre service commercial voire moi directement pour me dire qu'elles souhaitent devenir partenaires. Et c'est valable pour les maisons du groupe comme pour toutes les autres marques ou tous les autres groupes en France ou à travers le monde. J'ai cru comprendre qu'il y avait déjà une certaine appétence et un nouvel élan au niveau des demandes de sponsoring et de partenariats.

Il y a quand même une interrogation, c'est le stade. Où allez-vous jouer la saison prochaine? Est-ce que vous le savez? On sait qu'il y a des discussions avec le Stade Français pour l'utilisation de Jean-Bouin. Vous venez de le dire, et Pierre Ferracci l'a dit
aussi récemment, que le Charléty actuel n'est plus adapté au projet qui est le vôtre. Où allez-vous jouer l'année prochaine?

C'est une bonne question. C'est vrai qu'un club, c'est aussi un stade. Aujourd'hui l'ADN du Paris FC, l'histoire du Paris FC, elle s'écrit à Charléty. Charléty qui n'est pas un stade idéal, mais qui a le mérite d'exister, qui a le mérite d'accueillir le Paris FC depuis de nombreuses saisons maintenant et Charléty peut être amélioré. Il y a pas mal de projets qui existent qui nous permettraient de développer Charléty de manière extrêmement positive et d'en faire un vrai stade de foot. Il y a beaucoup de contraintes, c'est une réalité, mais c'est une possibilité. Et puis il y a l'option évidemment du stade Jean-Bouin, avec beaucoup de contraintes aussi. C'est un stade qui est utilisé pour le rugby et pour le Stade Français, magnifiquement d'ailleurs. C'est sûr que c'est un stade qui est peut-être plus adapté au projet dont je viens de vous parler, mais il y a des discussions en cours. Rien n'est à exclure aujourd'hui, ni une option ni l'autre, ni même les deux combinées. C'est-à-dire qu'on pourrait très bien se dire qu'on va à Jean-Bouin pendant que Charléty est en rénovation et retourner à Charléty ensuite. Tout est sur la table. On commence à peine les négociations donc je pourrai mieux vous répondre dans quelques mois.

Idéalement, ce serait de rester dans un Charléty amélioré, optimisé et plus adapté au foot tout simplement? Vous parliez de la contrainte de la piste d'athlétisme qui est souvent mise en avant dans des stades de foot...

Idéalement, oui c'est mieux d'avoir son propre stade, surtout quand on y joue depuis longtemps. Maintenant, le premier match du Paris FC c'était au Parc des Princes et ensuite ils ont été pendant assez longtemps à Jean Bouin. Donc il n'y a pas non plus un historique uniquement au stade Charléty. Mais c'est vrai que depuis de nombreuses saisons maintenant, c'est Charléty. Et il y a quelque chose qui me plaît, moi, à Charléty, donc on verra dans les prochaines semaines.

Dernière question, vous évoquiez le Parc des Princes. Il n'est pas du tout exclu maintenant que les Qataris viennent à quitter le stade après le désaccord avec la mairie de Paris, même s'il y a des élections qui arrivent. Si jamais le Parc des Princes venait à être libéré, est-ce que vous vous jetteriez dessus pour y jouer?

Non, aujourd'hui on est à Charléty. On envisage peut-être d'être soit dans un Charléty amélioré, soit à Jean-Bouin. On est un club de Ligue 2 qui aspire à monter en Ligue 1. Le Parc des Princes et ses 50.000 places, ce n'est pas du tout d'actualité.

Loïc Briley