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Arsenal : Giroud a fait son trou

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Après des débuts difficiles, Olivier Giroud s’impose comme l’attaquant numéro un des Gunners, avec cinq buts inscrits lors de ses derniers cinq matches. Une embellie qu’il espère confirmer face à son ancien club, Montpellier, mercredi en Ligue des champions (21h).

Les mélomanes héraultais se passeront bien d’une chanson sur la pelouse de l’Emirates Stadium. Prompts à accoler un air à chacune de leurs stars, les supporters d’Arsenal n’ont pas tardé à trouver celui d’Olivier Giroud : le mythique « Hey Jude » des Beatles. Samedi, dans les travées du stade londonien, les « laaa, la, la, lalalalaaa, Girrroud » ont retenti longtemps après la sortie de l’attaquant tricolore lors de la démonstration d’Arsenal face à Tottenham (5-2). Auteur de son quatrième but en Premier League, il venait de prouver une nouvelle fois que les atermoiements du début de saison étaient bien oubliés, tout comme le spectre d’un destin londonien à la Marouane Chamakh.

Muet sur le terrain comme dans la presse à son arrivée à Londres, Giroud, arraché à Montpellier cet été en échange de 12 millions d’euros, a réenfilé son costume de gendre idéal et de serial buteur au service du collectif qui avait fait de lui l’un des principaux inspirateurs d’un Montpellier champion la saison dernière. Coach d’Arsenal, Arsène Wenger voit trois raisons à cette renaissance. « Il a bossé très dur en arrivant ici. L’intensité des matches lui a pompé beaucoup d’énergie, estime l’Alsacien. Il y a aussi eu un peu d’incompréhension avec ses partenaires au début. Son troisième problème était son niveau de confiance. Quand tu arrives dans un club comme Arsenal, tu es entouré par des grands noms. Ça fait pas mal gamberger. »

Mapou : « On va jouer au chat et à la souris »

Lors de la victoire d’Arsenal à la Mosson (1-2), à l’aller le 18 septembre dernier, Giroud n’avait pas démérité, sans parvenir à tromper Geoffrey Jourdren. Il avait cependant admis un peu plus tard avoir peiné pour dépasser la dimension affective de ce match. Mais son but face à son pote Hugo Lloris, samedi, a prouvé qu’il savait désormais faire la part des choses. « Ça me fera plaisir de les revoir », a ainsi lancé Giroud.

Des retrouvailles également attendues côté héraultais, notamment par Mapou Yanga-Mbiwa. « Je le connais, comme lui me connait, sourit le défenseur. On essaiera de jouer au chat et à la souris, mais je pense que ça ira… » Impressionné par la dimension prise par son ancien poulain, le coach montpelliérain René Girard lui promet un traitement musclé : «C’est une menace de tous les instants. On a des arguments pour le contrarier. On a du lourd nous aussi ! Chacun va défendre son bifteck. » Museler Giroud, une obligation sous peine d’être assourdi par le nouveau tube de l’Emirates « Hey Giroud ».

Sylvain Reignault avec Julien Landry à Londres