Chaos au Stade de France: Lallement reconnaît "un échec" mais assume ses choix, dont le gaz lacrymogène

Didier Lallement s’est expliqué devant le Sénat. Le préfet de police était auditionné ce jeudi matin par la chambre haute du parlement afin de faire la lumière sur les graves incidents survenus en marge de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai dernier.
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Lallement a commencé son audition par un mea culpa. "N'éludant pas mes responsabilités, j'essaie de regarder avec la plus grande lucidité possible ce qu'il s'est passé ce soir-là. C'est à l'évidence un échec car des personnes ont été bousculées ou agressées alors que nous leur devions la sécurité. (...) L’image du pays a été ébranlée", a-t-il assuré, évoquant "une blessure" personnelle.
Lallement: "Nous avons fait en sorte que le match se tienne"
Le préfet de police a cependant assumé les choix qui ont été faits au cours de cette soirée qui a basculé dans le chaos. "Je dois insister, au-delà de cet échec, sur le fait que face à une crise d'ampleur, dans un contexte dégradé et difficile, nous avons fait en sorte que le match se tienne et surtout qu'il n'y ait aucun blessé grave ni aucun mort", a-t-il poursuivi.
"J'ai bien conscience que des personnes de bonne foi ont été gazées, parfois même des familles, j'en suis désolé, mais il n'y avait pas d'autres moyens."
Lallement a par ailleurs justifié l’usage du gaz lacrymogène, qui avait choqué l’opinion publique, des vidéos montrant des familles ou des spectateurs calmes se faire gazer. "Nous avons utilisé du gaz lacrymogène, seul moyen à notre connaissance policière pour faire reculer une foule, sauf à la charger. Je pense que ça aurait été une erreur de charger les gens. Le gaz lacrymogène a fonctionné. J'ai bien conscience que des personnes de bonne foi ont été gazées, parfois même des familles, j'en suis désolé, mais il n'y avait pas d'autres moyens."