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Inter-Milan: la belle complicité entre Lukaku et Henry, "un coach dur" qui l’a aidé à progresser

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A l'issue de la demi-finale de Ligue des champions entre l'AC Milan et l'Inter, Romelu Lukaku est passé sur le plateau de CBS Sports pour raconter son match mais surtout le moment très compliqué par lequel il est passé après le Mondial et combien Thierry Henry l'a aidé à surmonter ça.

Dans une séquence très sympa diffusée sur la chaîne américaine CBS Sport, Romelu Lukaku et Thierry Henry sont revenus sur les derniers mois compliqués du buteur belge. Qualifié en finale de Ligue des champions après la victoire 3-0 scores cumulés de l'Inter face à l'AC Milan ce mardi, 'Big Rom' ne souhaite pas oublier cette traversée du désert, qui lui a permis de revenir plus fort en cette fin de saison.

"Je n'étais pas en forme"

"C'était six mois très compliqué, Thierry Henry le sait très bien, raconte Romelu Lukaku. Quand j'ai été blessé, on ne s'est pas rendu compte de combien c'était grave, parce que je suis un joueur explosif et quand tu te blesses à l'ischio-jambier, c'est très dur de revenir. Vous aviez pu voir au Mondial que je n'étais pas en forme."

"J'ai fait une rechute en janvier ce qui m'a couté encore un mois et demi d'arrêt. Quand j'ai été à nouveau prêt, j'ai tout donné pour l'équipe. Même si on ne pouvait plus se battre pour le titre en championnat, nous avions cette Ligue des champions. Maintenant nous sommes en finale et on veut finir le plus haut possible en Serie A."

"Je suis très reconnaissant envers Thierry"

Invité à raconter son expérience en tant qu'élève de Thierry Henry, entraîneur des attaquants de la sélection belge, Romelu Lukaku explique que c'est un coach "très old school, très strict": "Quand on s'est rencontré j'étais encore à Everton, c'était ma dernière saison. Je lui ai dit quelque chose comme: 'Je veux entendre ça de toi. Dit moi ce que je peux faire pour être meilleur!' Et donc on s'est assis ensemble et tous les jours pendant le rassemblement en sélection, on passait deux heures à regarder WydScout, tous les matches, toutes les actions."

"Et il me disait: 'Ici ta touche est mauvaise, ici c'est bien!' C'était toujours 50/50. Mais cette année-là j'ai vécu ma meilleure année en Premier League et après avec la Belgique, j'ai commencé à marquer à chaque match. Je suis très reconnaissant envers Thierry (Henry). Il est dur comme coach mais j'aime ça, il me dit les vraies choses, pas seulement ce que tu veux entendre."

"J'espère que vous allez gagner"

Ce à quoi Thierry Henry répond le concernant: "Il est toujours à la recherche de la performance de toute l'équipe, pas seulement sa performance, il challenge tout le monde: lui, le coach, ses coéquipiers. C'est parfois négatif parce que ça influe sur son mental et il ne voit parfois pas les choses positives. Là où je suis heureux c'est qu'après la Coupe du monde, ce n'était pas facile."

"Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais il est revenu et c'est la première fois que je le vois comme ça, face à une si forte adversité. Ça démontre qu'il revient doucement mais sûrement vers le niveau qu'il est capable d'atteindre. Peu importe qui tu affronteras en finale, je sais que vous pouvez gagner, et j'espère que vous allez gagner. Je serai heureux pour toi. Ce ne sera pas facile."

"Je lui ai envoyé des SMS tous les jours"

"C'était un moment très dur pour moi, j'étais un peu à la limite pour la première fois en 15 ans de carrière, poursuit l'attaquant, qui se réjouit d'être en finale de Ligue des champions mais ne souhaite pas oublier ce passage plus compliqué. Parce que j'avais la sensation d'avoir laissé tomber mon pays. Vous savez, jouer pour son pays c'est vraiment quelque chose d'extraordinaire, à une Coupe du monde, tu veux tout donner, parce qu'on savait avec le staff que c'était la dernière chose. Et quand on voit ce qu'il s'est passé ensuite, tout m'est revenu en pleine tête quand j'ai quitté le camp."

Un moment compliqué y compris pour Thierry Henry, qui s'est vivement inquiété pour le buteur belge après ce départ: "Normalement je suis assez dur avec les gens et je ne m'inquiète pas trop, mais avec Rom', c'était différent. Pendant deux semaines je lui ai envoyé des SMS tous les jours, pour lui demander comment il allait. Vous ne saviez pas ce qui lui arrivait, ce qu'il se passait pour lui, mais ce n'était vraiment pas facile. C'est pour ça que je suis vraiment content qu'il revienne comme ça, parce qu'il était très loin de ce qu'il est aujourd'hui."

"On a commencé à marquer beaucoup de buts"

Romelu Lukaku est aussi revenu sur ce qui a permis à l'Inter, actuel 3e de Serie A, d'accéder à la finale de Ligue des champions, alors que le début de saison était compliqué pour toute l'équipe: "Cette saison nous avons essayé de jouer en pressant haut, ce qui n'était pas notre point fort, parce que l'équipe a gagné la Serie A il y a quelques années grâce à un football de contre-attaque, la saison passée aussi et cette année on a changé."

"On a encaissé beaucoup de buts lors des premières journées à cause de ça et dans cette ligue, on gagne en défendant. Donc le coach nous a dit: 'Vous savez quoi? On va revenir à ce qu'on faisait avant, être compact et se projeter le plus rapidement possible!' C'est là que tout a changé, on a commencé à marquer beaucoup de buts et à en concéder moins."

AC